Arts premiers : 4 jours pour un tour du monde

Par Maureen Marozeau · L'ŒIL

Le 1 septembre 2006 - 337 mots

Pour sa cinquième édition, Kaos invite une cinquantaine de marchands internationaux à s’installer à Saint-Germain-des-Prés. Dopé par l’ouverture récente du musée du quai Branly, ce parcours des arts d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Océanie annonce un choix encore plus rigoureux que d’habitude.
L’Afrique se taille à nouveau une part de lion, comme en témoigne le nouveau participant Albert Loeb où les Sogo bò (théâtre de marionnettes) entrent en scène. Il s’agit d’un théâtre de marionnettes malien qui célèbre les mythes originels, les légendes et le cosmos avec des animaux de chasse.
Également présent pour la première fois, Olivier Larroque, de la galerie Ombres, met en avant une statue Lobi du Burkina Faso qui représente un des nombreux esprits de la nature. Ayant reçu libations et offrandes, elle est ornée d’une patine croûteuse et, contrairement à la majorité des pièces d’art africain, peut être attribuée au sculpteur Sikiré Kambiré.
Fidèle exposante, la galerie Flak s’est focalisée sur la statuaire Mumuye du Nigeria. Géométriques et puissantes, ces sculptures rappellent combien elles ont influencé le cubisme ou des artistes
comme Henri Moore. Renaud Vanuxem emploie aussi le terme de cubiste pour décrire ses objets Sénoufo, de Côte-d’Ivoire. Les cannes, masques et statues sont dotés d’une « patine téléphone », en référence aux appareils de bakélite noire des années 1950.
La galerie S.L. a porté son choix sur l’Asie avec des maisons des esprits thaïlandais. Répliques miniatures des constructions réelles, elles accueillent les génies : gardiens des sols, des champs ou des arbres et assurent une bienveillante protection. Laurent Dodier propose un petit Tiki (demi-dieu symbole de sexualité virile) des îles Marquises. Un masque tatoué orne son dos d’une largeur de 3,5 cm ! Dernier détour, cette fois-ci par le Pérou avec Johann Levy qui dévoile une centaine de pièces en bois des civilisations anciennes, conservées grâce au fort taux d’hygrométrie de ce pays. Seul bémol, il n’y a que quatre jours pour faire ce tour du monde !

« Kaos, Parcours des Mondes », Saint-Germain-des-Prés, du 14 au 17 septembre, www.parcours-des-mondes.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°583 du 1 septembre 2006, avec le titre suivant : Arts premiers : 4 jours pour un tour du monde

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