Artistes et galeries à travers le monde (20 octobre 2000)

L’actualité de l’art contemporain

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 20 octobre 2000 - 765 mots

Berlin
Le BüroFriedrich présente l’exposition « Super Split », initiée par un programme de résidences d’artistes de Stockholm, IASPIS, à la fois sous l’autorité de Kasper König, le nouveau directeur du Musée Ludwig de Cologne, et de son actuel directeur, Daniel Birnbaum, qui lui a succédé. Sur le thème de la séparation (« Split »), la manifestation réunit des artistes comme Pascale Marthine Tayou (Cameroun), Lars Arrhenuis (Suède), Janine Antoni (Bahamas/USA) & Paul Ramirez (Honduras/USA), Gunilla Klingberg (Suède), Nathalie Melikian (Canada), Koo Jeong-a (Corée) et Olav Westphalen (Allemagne/USA).

BürfoFriedrich, Gipsstraße 5, Berlin-Mitte, Berlin, tél. 49 30 20 16 51 15, jusqu’au 12 novembre


Londres
« Paintings » (« Peintures »), tel est le titre des dernières photographies de Paul Graham montrées chez Anthony Reynolds. Ces quasi-monochromes se rapprochent formellement, par leurs égratignures, gribouillages et taches, de travaux classiques de Twombly, Marden et Dubuffet. En réalité, leurs délicates surfaces reproduisent la saleté et des graffitis obscènes que l’on trouve dans les toilettes publiques de Londres. Simultanément raffinées et contemplatives, ces œuvres mettent en scène les comportements extrêmes des êtres humains.

Anthony Reynolds Gallery, 5 Dering Street, Londres, tél. 44 20 7491 0621, jusqu’au 28 octobre

Depuis que la Gagosian Gallery s’est installée à Londres, elle n’avait pas encore programmé d’artistes anglais. C’est chose faite avec les intérieurs fantaisistes de Dexter Dalwood, qui a présenté ses peintures chez Charles Saatchi dans « New neurotic Realism », le publicitaire se fendant même d’un texte dans le catalogue qu’il a signé sous le pseudonyme de Dick Price. Dans les nouveaux travaux de l’artiste, un kitsch excessif ouvre la voie à de sombres explorations du mythe de la célébrité et de la mémoire, pour outrepasser les frontières entre la fantaisie, la réalité et l’histoire. Des passages à la peinture, dans des travaux comme Brian Jones’s swimming pool ou Mount Carmel, Waco, citent directement un ensemble éclectique de peintres classiques, d’Andrew Wyeth à Clyfford Still ou Edvard Munch.

Gagosian Gallery, 8 Heddon Street, Londres, tél. 44 20 7292 8222, jusqu’au 18 novembre


Luxembourg
Pour son exposition chez Stéphane Ackerman, Claude Lévêque a transformé l’agence d’art contemporain en friche industrielle, constituée, notamment, d’un alignement de silencieux de pots d’échappement. Ces derniers, suspendus au plafond, quadrillent l’espace et se font entendre quand il s’agit de passer entre. Mais ces tubes métalliques ne sont pas les seules sources sonores : quatre haut-parleurs diffusent en boucle un solo de guitare électrique de Van Halen. Crise de nerfs assurée !

Stéphane Ackermann, agence d’art contemporain, rue Adolphe Fischer n°134, Luxembourg, tél. 352 48 38 87, jusqu’au 18 novembre


New York
La Zabriskie Gallery présente trois séries du photographe de Barcelone Joan Fontcuberta. Ces travaux associent un message social avec des idées de beauté et des formes abstraites. Les premières séries qu’il appelle « Lactogrammes », sont issues du thème péruvien du « verre de lait », un programme qui prévoit de distribuer des verres de lait aux enfants et à leur mère dans les zones pauvres. Ces photographies sont réalisées à partir de gouttelettes agrandies de lait. En parallèle, « Hemogrammes » sont réalisées à partir de gros plans de gouttelettes de sang. Enfin, dans « Semiopolis », Fontcuberta porte son attention sur des passages en braille de textes comme l’Odyssée ou l’Apocalypse.

Zabriskie Gallery, 41 East 57th Street, New York, tél. 1 212 752 1223, jusqu’au 1er novembre


Paris
La galerie Polaris présente trois nouveaux artistes de la galerie. Le Français Éric Aupol expose à cette occasion pour la première fois ses images à Paris. Tout juste diplômé du Royal College of Art de Londres, le peintre Simon Willems n’a, lui non plus, jamais montré son travail dans la capitale. Enfin, le Japonais Tatsumi Orimoto présente sa série photographique « Art Mama » déjà dévoilée l’été dernier au Hara Museum de Tokyo. Dans cet ensemble, l’artiste met en scène sa mère dans des situations les plus insolites, seule ou avec ses amies. Adepte de la performance, Orimoto a encore organisé en juillet un défilé de personnes recouvertes de baguettes dans une gare de Tokyo.

Galerie Polaris – Bernard Utidjian, 8 rue Saint-Claude, 75003 Paris, tél. 01 42 72 21 27, jusqu’au 11 novembre

Zurich
Sculpteur allemand vivant en France, Stephan Balkenhol expose ses travaux à la galerie Mai 36 depuis 1989. L’artiste, alors peu connu, participe aujourd’hui aux plus importantes expositions internationales, ses pièces trouvant de même preneur parmi les plus grandes collections publiques et privées mondiales. Pour son exposition zurichoise, Balkenhol dévoile un ensemble de créations inédites, que se soit sur le terrain de la sculpture et sur celui du dessin.

Mai 36 galerie, Rämistrasse 37, Zurich, tél. 41 1 261 68 80, jusqu’au 18 novembre

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°113 du 20 octobre 2000, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (20 octobre 2000)

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