Arickx, géologie de la peinture

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 décembre 2006 - 261 mots

Deux galeries parisiennes s’associent pour présenter un ensemble imposant de nouveaux travaux de Lydie Arickx, artiste à l’énergie débordante. Son travail sur de grands formats et la variété des supports qu’elle utilise, tour à tour denses, bruts, rugueux, tels des fragments de monuments, sont à rapprocher de l’art de la fresque auquel l’artiste s’adonne depuis une douzaine d’années sur différents sites en France.
Dans le traitement de sa peinture expressionniste, et la prégnance du sujet, le corps humain décharné, il faut moins y voir l’affectation des tourments de l’âme qu’une véritable volonté de s’affranchir de toute convention esthétique. Et ce, pour mieux « puiser sans fin dans la tradition maniériste de la dissection anatomique, en quête de paysages intérieurs où l’anthropomorphisme renaît dans la raison organique », nous dit Alain Tapié.
Lydie Arickx explore le champ anatomique comme le géologue les entrailles de la Terre. Elle
alterne les univers douloureux où les traits sont tendus et les lignes incisives aux atmosphères et aux courbes déliées, sensuelles, voire érotiques, où se mêlent alors eau et couleurs. Aucun repos pour le regard. À partir de 1 300 euros pour une petite ardoise jusqu’à 50 000 euros pour l’œuvre majeure du Radeau (de la Méduse), transposition du tableau de Géricault dans la géologie de la peinture d’Arickx.

« Lydie Arickx : il n’y a de repos pour personne », galerie Meyer Le Bihan, 108, rue Vieille-du-Temple, Paris IIIe, tél. 01 42 77 85 10, www.gmlb.fr, et galerie Idées d’artistes, 17, rue Quincampoix, Paris IVe, tél. 01 42 71 81 16, www.idartists.com, jusqu’au 23 décembre 2006.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Arickx, géologie de la peinture

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