XVIIIe Siècle - Le 15 mai 1796, Napoléon Bonaparte fait son entrée victorieuse à Milan.
Le peintre Andrea Appiani (1754-1817), fermement opposé à la domination autrichienne, applaudit la venue des troupes françaises et se met aussitôt à son service. Le château de Bois-Préau accueille la première rétrospective, en France, de celui qui est devenu le peintre officiel du futur Empereur en Italie. Leur rencontre marque un tournant décisif dans la carrière du jeune artiste, Milanais de souche, à l’époque déjà connu pour ses décors d’églises, de théâtres et d’hôtels particuliers. Son ascension est fulgurante, et les commandes affluent. Appiani portraiture Napoléon et Joséphine à plusieurs reprises, contribuant à forger le mythe napoléonien. Il capture également les traits d’aristocrates et de bourgeois influents, de militaires distingués et de son entourage avec une sensibilité toute particulière. Délicatesse dans le rendu des chairs, justesse des expressions, préciosité des étoffes… Le peintre néoclassique excelle dans l’art du portrait. Mais c’est dans ses grandes fresques qu’il exprime toute sa virtuosité. Dans le cycle des « Fastes de Napoléon », destiné à orner le Palais Royal de Milan, Appiani mêle tension dramatique, violent enchevêtrement des corps et allégories victorieuses. Mais cette commande majeure, comme tant d’autres de ses fresques milanaises, a été en partie détruite lors de la Seconde Guerre mondiale. De minutieux dessins préparatoires et cartons élaborés recomposent cette partie remarquable de son œuvre.
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Andrea Appiani au service de l’Empereur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : Andrea Appiani au service de l’Empereur