Alberola peintre

Mythologie et christianisme à l’ARC

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1997 - 252 mots

Jean-Michel Alberola, 43 ans, emprunte une voie originale pour sa génération, celle de la peinture, de la religion et de l’histoire. Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris présente une centaine d’œuvres de cet artiste atypique.

PARIS - Jean-Michel Alberola s’est affirmé comme peintre au moment où les artistes de sa géné­ration privilégiaient au contraire l’objet et l’installation. Loin de la Figuration libre, il pratique une peinture de citation, prend pour repères les grands maîtres de l’art ancien, tels le Tintoret. Il cherche ainsi à s’inscrire délibérément dans l’Histoire de l’art. Alberola n’ignore pas pour autant l’apport des artistes de notre siècle, au premier rang desquels il place les "deux Marcel" (Duchamp et Broodthaers).

Profondément chrétien, il puise ses sujets dans la Bible, comme les Crucifixions, mais aussi dans la mythologie gréco-romaine. Diane et Actéon, Suzanne et les vieillards ont été des thèmes récurrents dans sa démarche, réflexions sur le regard lui-même jusqu’à son extrême, le voyeurisme. Ces références mythologiques se retrouvent dans la signature de ses toiles, avec les mentions "Acteon pixit, Acteon fecit".
L’artiste métisse ses toiles de références culturelles issues du Sud : la tauromachie, le graphisme des tissus ou la physionomie des statuettes du continent africain. Loin de paraître hétérogène, son œuvre prend tout son sens dans les liens mêmes qui unissent ses différents éléments.

JEAN-MICHEL ALBEROLA, jusqu’au 23 mars, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, tél. 01 53 67 40 00, tlj sauf lundi 10h-17h30, samedi-dimanche 10h-18h45.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : Alberola peintre

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