Biennale

Une exposition au Pavillon Giardini en attendant 2022

Par Alice Fiedler · lejournaldesarts.fr

Le 22 juillet 2020 - 281 mots

VENISE / ITALIE

Faute de manifestation annuelle, la Biennale de Venise organise une exposition sur les événements historiques qui l’ont affectée.

Le Pavillon central dans les Giardini lors de la Biennale de Venise 2019. © Photo Francesco Galli/Biennale di Venezia
Le Pavillon central dans les Giardini lors de la Biennale de Venise 2019.
© Photo Francesco Galli / Biennale di Venezia

La crise du Covid-19 a inspiré la Fondation de la Biennale de Venise. Ses deux biennales étant reportées (celle d’architecture en 2021 et celle d’art contemporain en 2022), elle organise à la place une exposition racontant les moments où la biennale a été confrontée aux crises et guerres de l'histoire italienne et mondiale, provoquant des transformations internes.

L’exposition, intitulée « Les Muses inquiètes. Quand la Biennale rencontre l'histoire », sera visible du 29 août au 8 décembre 2020, dans le pavillon central des Giardini.

Le pavillon sera reparti en périodes historiques : une section relatera les années de fascisme entre 1928 et 1945, en évoquant le mouvement futuriste, les artistes qualifiés de « dégénérés » par les nazis et le film de propagande Olympia de Leni Riefenstahl.

Une autre section portera sur la guerre froide et l’introduction de l’art moderne par la collection de Peggy Guggenheim dans une biennale fort traditionnelle à l’époque, suivi des manifestations étudiantes de 1968. Puis vient l’introduction du postmodernisme dans les années 1970, et enfin le début de la mondialisation dans les années 1990. 

L’exposition est organisée en honneur des 125 ans de la Biennale. Pour cette occasion, les directeurs artistiques des six départements de la biennale (art, architecture, cinéma, danse et théâtre) sont sollicités. Ensemble, ils examinent les archives historiques d’art contemporain de la biennale (ASAC) pour en sélectionner des images, lettres, vidéos, témoignages et œuvres d’arts.

 « Chacun [des directeurs artistiques] a tracé l'arc historique qui, selon eux, illustre le mieux les points clés de la Biennale tout au long de son histoire » a indiqué le président de la Biennale, Roberto Cicutto.

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