Le festival Planches Contact se tient jusqu’au 4 janvier 2026, à Deauville. Ses deux directeurs artistiques présentent cette 16e édition placée sous la thématique de l’intimité.
Jonas tebib - Nos profils sont la réunion de deux mondes de la photographie. Cela est enrichissant et se concrétise dans la programmation. Je viens du monde des galeries et des ventes aux enchères. J’ai beaucoup plus travaillé avec des photographes établis que Lionel qui travaille davantage avec des jeunes photographes et qui a l’habitude de les accompagner dans leur travail. Les photographes que me citait Lionel je ne les connaissais pas, et ceux que je citais, il ne les connaissait pas forcément.
Lionel Charrier - La particularité de Planches Contact est d’être un festival de résidences artistiques, un festival de création, ce qui le distingue des autres festivals. La programmation ne se fait pas juste à partir d’un choix de travaux existants mais, pour l’essentiel, d’un choix de photographes après un appel à projets, sur la ville de Deauville et le territoire normand, que l’on accompagne jusqu’à la réalisation et l’exposition de leur travail. La dynamique qui se crée entre eux et l’équipe du festival est extrêmement riche. Le fait de placer cette édition pour la première fois sous une thématique est une grande nouveauté comme celle de l’élargir à une résidence hors les murs, inaugurée avec celle réalisée par la photographe libanaise Myriam Boulos, à Beyrouth, sur le thème de l’intimité, thème choisi pour l’édition 2025. De même, la grande rétrospective habituellement proposée sur la plage de Deauville, que l’on a maintenue mais qui était détachée de cette notion de résidence, propose avec le photographe finlando-américain Arno Rafael Minkkinen à la fois une grande rétrospective et son travail issu de sa résidence sur le Territoire.
j. t. - En contrepoint de ces expositions, et en repère historique, nous avons choisi de programmer au centre culturel de Deauville, Les Franciscaines, l’exposition « Claude Cahun et Cindy Sherman », réalisée grâce à des prêts issus de collections privées et d’institutions telle que la Maison européenne de la photographie.
L. C. - Nous voulions absolument une femme. Après Sarah Moon qui a été la présidente historique du festival, qui était importante et renommée, il était difficile d’avoir une photographe célèbre aussi solaire. Aussi avons-nous envisagé de l’ouvrir à une personnalité pas forcément issue du monde de la photographie. Dans nos discussions, le nom est arrivé très vite, car elle a une accointance particulière avec la photographie. Quand elle a été ministre de la Culture, la « Grande commande Photojournalisme » a été lancée et elle s’est engagée sur des sujets comme l’IA, la photographie et le droit d’auteur. Pour les jeunes photographes, il est intéressant d’avoir ce regard beaucoup plus large sur la culture.
C’est le budget du festival, dont 20 %, soit 100 000 euros, sont consacrés à la rémunération des photographes.
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C’est le nombre de photographes en résidence cette année. Parmi eux : Renato D’Agostin, Julien Magre, Anna Malagrida, Frédéric Stucin, Daniel Blaufuks et Lin Zhipeng.
« Ces jeunes talents sont la plus belle des promesses. Celle d’un monde qui saura préserver notre sensibilité, la force de l’imprévue, la singularité de chaque expérience, la profondeur de notre humanité ». Rima Abdul Malak, présidente du jury du prix de la Jeune création photographique.
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Lionel Charrier : « C’est un festival de résidences artistiques, de création »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°790 du 1 novembre 2025, avec le titre suivant : Lionel Charrier & Jonas Tebib, DA du festival Planches Contact : Lionel Charrier : « C’est un festival de résidences artistiques, de création »







