Le Frac Centre va agrandir ses réserves « in situ »

Orléans (Loiret). Aux Turbulences – Frac Centre-Val de Loire, les œuvres sont au bord de l’asphyxie sous le dôme de verre et de métal signé Jakob + MacFarlane. Voilà près de dix ans que les réserves in situ (1 000 m²) sont saturées : avec ses 23 000 items, la collection, consacrée à l’architecture expérimentale depuis 1991, est la plus importante de tous les Frac. Pour tenter de désengorger ses espaces de stockage, le Fonds régional d’art contemporain a délocalisé ses grands volumes – lesquels représentent 8 % de la collection – dans trois réserves externalisées d’une surface de 250 m², 170 m² et 35 m²). Mais cette solution a rapidement montré ses limites : la location de ces locaux représente un coût important pour l’institution et, à peine allégées, les réserves principales sont à nouveau saturées. C’est pourquoi, suivant les recommandations de l’architecte-programmiste Frédéric Ladonne, le Frac et la Région Centre-Val de Loire ont opté pour un agrandissement de la réserve principale de 800 m² afin de rapatrier les gros volumes – et donc de baisser le budget de fonctionnement. Un chantier dont le coût est estimé à 1,8 million d’euros, financés par la Région avec l’aide de l’État.

« Ce projet n’est pas un geste architectural », tient à souligner Adrien Pascolini, chargé de mission au service patrimoine de la Région. Le chantier, dont la maîtrise d’œuvre a été confiée à l’agence Akpa Architectes en 2025, a pour unique objectif d’améliorer les conditions de conservation des œuvres. Les travaux devraient débuter début 2027, pour une livraison de chantier à la fin de la même année. Les gros volumes devraient, eux, être rapatriés courant 2028. L’occasion pour le Frac de « mener une réflexion en profondeur sur la collection », estime Christelle Kirchstetter, sa nouvelle directrice. Le premier récolement du Frac débutera lorsque toutes les œuvres seront réunies.