Disparition

Disparition de l’artiste franco-israélien Ra’anan Levy 

Par Paul Bérat · lejournaldesarts.fr

Le 9 juin 2022 - 342 mots

PARIS

Le peintre, pastelliste, dessinateur et graveur figuratif est mort à l’âge de 68 ans à Paris où il vivait.

Ra'anan Levy. © Philippe Abergel/Courtesy Galerie Dina Vierny
Ra'anan Levy.
© Philippe Abergel / Courtesy Galerie Dina Vierny

L’artiste franco-israélien Ra’anan Levy est mort le 1er juin à l’âge de 68 ans. Il vivait et travaillait à Paris depuis plusieurs années. 

Né à Jérusalem, Ra’anan Levy s’est formé à l’Académie des beaux-arts de Rome puis à celle de Florence. Après quelques années en Italie, il rejoint les bancs de l’université de Jérusalem où il suit des cours sur l’histoire des pays musulmans. Il y reste deux ans. Puis il a été artiste en résidence à l’Académie des beaux-arts d’Amsterdam. Deux ans plus tard, il s’est installé à Paris. S’il n’a plus jamais quitté la France, il retournait fréquemment en Italie, son premier pays d’accueil et en Israël, sa terre natale. 

Peintre, pastelliste, dessinateur et graveur, Ra’anan Levy a préféré la figuration à l’abstraction. Se voulant l’héritier des peintres Hammershøi (1864-1914), Hopper (1882-1967) et Balthus (1908-2001), il brouillait, dans son œuvre, les frontières entre le plein et le vide, la présence et l’absence, la réalité et le reflet. Son art perd le spectateur dans un espace incertain : « Je veux donner au spectateur la sensation que je ne sais pas où je suis. Après je me pose la question : Est-ce que je sais où je suis ? Si la réponse est oui, j’arrête tout de suite et je change de toile », se confia ainsi l’artiste à l’occasion d’une exposition de son travail à la Fondation Maeght.  

Représenté par les galeries Dina Vierny et Maeght, Ra’anan Levy a connu le succès avec l’exposition de ses œuvres sur papier au Tel-Aviv Museum en 1996. Dix ans plus tard il bénéficiait d’une première exposition rétrospective au Musée Maillol, au Tel-Aviv Museum et au Musée Russe de Saint-Pétersbourg entre 2006 et 2007. 

Si l’artiste a détruit beaucoup de ses œuvres en gestation, certaines d’entre elles ont intégré les collections de musées français, telle que la Bibliothèque nationale de France, ou étrangers comme la Galerie des Offices, le Victoria & Albert Museum. 
 

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