École d'art - Nomination

Isabelle Gaudefroy à la tête du Fresnoy

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 2 décembre 2025 - 350 mots

L’actuelle directrice artistique de la Fondation Cartier succède à Alain Fleischer fondateur de la célèbre école.

Isabelle Gaudefroy. © Cyril Marcilhacy
Isabelle Gaudefroy.
© Cyril Marcilhacy

Isabelle Gaudefroy prendra officiellement la direction du Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing le 2 février prochain. Le poste était vacant depuis près d’un an, après le départ d’Alain Fleischer, son fondateur et historique directeur

Son parcours est atypique. Formée au spectacle vivant au Théâtre des Amandiers à Nanterre, elle s’oriente très tôt vers l’art contemporain et la performance. En 1999, elle rejoint la Fondation Cartier et prend en charge la programmation des Soirées Nomades, mêlant performances, musique et projets innovants. En parallèle, elle est programmatrice du festival Printemps de septembre à Toulouse. En 2011, elle devient directrice de la programmation, puis directrice artistique de la Fondation Cartier. Elle pilote des expositions singulières telles que « Rock’nRoll 39-59 » (2007), « Beat Takeshi Kitano, Gosse de Peintre » (2010) et « Nous les Arbres » (2019). Elle n’a cependant jamais occupé de fonction de direction dans une école d’art.

Le Fresnoy occupe une place particulière dans le paysage des écoles d’art. Fondé en 1997 par le cinéaste et photographe Alain Fleischer, le lieu est à la fois un établissement d’enseignement et un centre de performances et de spectacle vivant : il conjugue formation, production et diffusion. Chaque année, une promotion d’artistes explore image, son, vidéo et dispositifs numériques, accompagnée par des artistes enseignants et des ateliers spécialisés.

Les travaux d’Alain Fleischer ont été présentés en France et à l’étranger. Il a représenté la France aux biennales de Sydney, Gwangju, Busan et La Havane. Auteur d’une soixantaine d’ouvrages, romans, recueils de nouvelles et essais sur la photographie et le cinéma, il a enseigné à Paris III, à l’Université du Québec à Montréal et dans diverses écoles d’arts plastiques et de cinéma. Son départ marque la fin d’une ère, tant son rôle a été structurant.

Isabelle Gaudefroy a indiqué vouloir renforcer les échanges entre disciplines, créer des ponts entre artistes, chercheurs et sciences, et ouvrir de nouvelles perspectives internationales. Elle entend soutenir la création expérimentale, développer les résidences interdisciplinaires, encourager le dialogue avec le public et diversifier les modes de diffusion.

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