États-Unis - Société

Un musée américain regrette d’avoir flouté des images de Mahomet

Par Louise Wagon · lejournaldesarts.fr

Le 18 avril 2023 - 329 mots

NEW YORK / ÉTATS-UNIS

L’Asia Society annonce qu’elle va arrêter de flouter les tableaux représentant le prophète Mahomet dans sa visite virtuelle. 

Bâtiment de l'Asia Society à New York. © Daniel Case, 2009, CC BY-SA 3.0
Le bâtiment de l'Asia Society à New York.
Photo Daniel Case, 2009

Dans le cadre de son exposition intitulée « Comparative Hell: Arts of Asian Underworlds », l’Asia Society a organisé une visite en ligne de l’exposition dans laquelle elle a flouté les images représentants le prophète Mahomet ; une décision contestée. 

La professeure d’art islamique de l’Université du Michigan, Christiane Gruber, qui a participé à l’exposition, a déclaré que c’était « une violation de l’éthique parce que les prêteurs attendent de l’Asia Society qu’elle traite les objets avec soin et respect. Ces images n’ont pas été faites pour offenser, mais pour louer le prophète »

L’Asia Society s’est excusée et a annoncé que la visite virtuelle avait été réalisée par un prestataire extérieur, « échappant à sa surveillance », rapporte le New York Times. « Notre objectif avec cette exposition a toujours été de présenter pleinement ces œuvres historiques tout en incluant le contexte et les informations nécessaires. Les images n’auraient pas dû être floues, et nous assumons la responsabilité de cette erreur, mais ce n’était pas un choix actif de censure. Nous allons corriger cela », a déclaré la vice-présidente de l’Asia Society. 

Elle précise que les images mettant en avant le prophète Mahomet sont dans des galeries où des panneaux mettent en garde contre toute photographie de ces images. Un texte alerte par ailleurs le visiteur au cas où ils voudraient éviter de les regarder.

Bien que le Coran n’interdise pas explicitement les images du prophète Mahomet, la plupart des musulmans considèrent sa représentation comme un sacrilège. Il y a quelque mois, une professeure d’université avait été licenciée, dans le Minnesota, après avoir montré une miniature du prophète. 

Edward Ahmed Mitchell, directeur exécutif adjoint du Conseil des relations américano-islamiques, a déclaré encourager les institutions à ne pas montrer d’images de Mahomet par respect pour les sentiments de la communauté musulmane. Cependant, il précise que l’affichage de ces images n’est pas pour autant considéré comme islamophobe. 
 

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