Les histoires d’hybridations, de métissages et de rencontres recherchées, imposées ou fortuites, sont importantes dans son travail.
Elles en constituent le fondement. « Sans hybridation, il n’y a pas d’évolution », souligne-t-il. Les différentes séries photographiques de Thierry Fontaine sont d’ailleurs souvent porteuses de greffes, d’associations, de recouvrements ou de superpositions sur fond d’histoire de l’esclavage, de syncrétisme et de vécu. Dans l’itinéraire de l’artiste, l’hybridation dessine de son côté une cartographie mouvante où, de sa Réunion natale à Strasbourg puis Paris, s’exprime le besoin régulier de s’en aller, la période océanienne marquant la partie la plus excentrée de la carte. La photographie elle-même n’est que la résultante et la fixation d’un processus constructif. Dans son travail, l’hybridation associe divers dispositifs, registres et disciplines tandis que ses récits confrontent des antagonismes puissants. « Les pluriels singuliers » au Centre photographique d’Île-de-France réunit ses différentes figures dont les toutes dernières de la série intitulée Collection, soit douze photographies de masques africains aux yeux obstrués de bougies et aux joues maculées de larmes de cire. Quant au thème de l’hybridation choisi pour la rencontre avec Gilles Clément le 24 novembre, il profile une amitié née d’une première rencontre à la Réunion autour d’un projet de jardin dont Thierry Fontaine devait dessiner le mobilier, avant que le séjour à la Villa Médicis du plasticien ne les fasse plus tard se recroiser.
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Thierry Fontaine - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Thierry Fontaine