Paris XIXe : un centre d’art « citoyen »

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 8 octobre 1999 - 318 mots

Un nouveau centre d’art contemporain devrait ouvrir d’ici un an dans le XIXe arrondissement de Paris. Gagné grâce au combat exemplaire d’une association de riverains, ce lieu pourrait bénéficier d’un engagement du Frac Île-de-France.

PARIS - Après la fermeture du site de la SFP aux Buttes-Chaumont, ce terrain de trois hectares a été vendu en 1995 au groupe Bouygues, qui y prévoyait la construction d’un vaste complexe de 713 logements. Luttant contre ce projet, une association de riverains – “Vivre aux Buttes-Chaumont” – a réussi à infléchir l’opération immobilière. Elle a notamment obtenu de l’entrepreneur un local de 600 m², situé en rez-de-chaussée et destiné à un pôle culturel. Dirigée par l’artiste Éric Corne, l’association de préfiguration de ce futur Centre d’art contemporain des Buttes-Chaumont (CABC) travaille actuellement à la mise sur pied du futur lieu, qui a déjà un nom : “Le plateau”. Les architectes Valode et Pistre devraient l’aménager, pour un coût estimé à 1,7 million de francs. La région Île-de-France devrait apporter un tiers de la somme, le reste faisant actuellement l’objet d’un tour de table avec la Drac Île-de-France, la Mairie de Paris, le ministère de la Culture et le Frac Île-de-France, qui est toujours à la recherche d’un espace. Le budget annuel de fonctionnement, évalué à 2,8 millions de francs, reste encore à trouver. “Le Frac Île-de-France pourrait, selon Bernard Goy, son directeur, animer la programmation de ce lieu, en relation avec ses acquisitions, même si ses collections n’y seraient pas conservées”. Ce centre serait supervisé par l’association “Mille Plateaux”, constituée de cinq comités (artistes, collectionneurs, institutions, critiques d’art et riverains). Un programme annuel a même déjà été esquissé, articulé autour de quatre à cinq expositions : deux consacrées à la jeune scène française, une autre organisée par une structure étrangère et une carte blanche à un collectionneur. De plus, l’association Light Cone pourrait proposer six soirées par an vouées au cinéma expérimental.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°90 du 8 octobre 1999, avec le titre suivant : Paris XIXe : un centre d’art « citoyen »

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