Oleksandr Tkachenko : « Des sites ont été découverts en amont du barrage »

Dans cette guerre impérialiste violente, nous devons protéger notre patrimoine. Déjà 1 400 musées (sic) et 560 sites patrimoniaux ont été détruits par la Russie, mais nous avons aussi procédé à des évacuations de collections, les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y a encore beaucoup d’œuvres menacées. Pour cette exposition, le choix du Musée Khanenko et du Louvre s’est porté sur ces icônes anciennes, car cela entrait dans le cadre du futur Département des arts de Byzance et des Chrétientés en Orient (prévu pour 2027). Cette exposition comme d’autres à l’étranger sert à promouvoir le patrimoine ukrainien et montrer sa richesse. Car la Russie s’attaque à la culture ukrainienne, au patrimoine, à la religion afin d’agir sur l’âme et le moral des Ukrainiens.
 

Il y a urgence à protéger les sites archéologiques touchés, mais cela ne concerne pas uniquement ceux qui ont été inondés. Des sites ont été découverts en amont du barrage, après la baisse du niveau des eaux de retenue. Ces sites datent des XVIe et XVIIIe siècles, la période Cosaque, donc notre urgence est aussi de les protéger.
 

Nous avons déjà fait appel aux archéologues ukrainiens, et nous aurons besoin de l’aide du Musée de Khortytsia (le Musée des Cosaques). Nous avons aussi des partenaires internationaux, comme la fondation Aliph qui intervient déjà en Ukraine. Ils pourront nous fournir des équipes de chercheurs supplémentaires. Mais le problème est que ces sites sont pour l’instant dans une zone de combat, près du fleuve Dnipro. Les recherches sont donc difficiles à mener.