Nimroud libérée, mais en ruines

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 12 décembre 2016 - 190 mots

PATRIMOINE - Les taureaux ailés qui gardaient la porte du Palais nord-ouest de Nimroud ont disparu dans les décombres. Des ruines, des fragments de statues et de bas-reliefs jonchant le sol…

C’est à peu près tout ce qu’il reste du site de Nimroud, libéré du joug de Daech le 13 novembre 2016. L’antique Kalkhu, cette cité assyrienne fondée sur les bords du Tigre au XIIIe siècle av. J.-C. et rebâtie par Assurnasirpal II au IXe siècle av. J.-C. pour devenir une des capitales administratives de la Mésopotamie, était tombée sous le contrôle des islamistes en 2014. En 2015, ces derniers avaient diffusé des vidéos mettant en scène des jihadistes détruisant à la masse les bas-reliefs du Palais nord-ouest, avant de le faire exploser – comme peu après le temple de Nabû. Un bulldozer aurait achevé de détruire les ruines. Quant à la ziggourat, pyramide édifiée pour servir de base à un temple dédié au dieu de la guerre Ninurta, elle ne mesure plus aujourd’hui qu’une dizaine de mètres, au lieu de trente. Un état des lieux précis reste à faire, avant de statuer sur une éventuelle reconstruction partielle du site.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°697 du 1 janvier 2017, avec le titre suivant : Nimroud libérée, mais en ruines

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