La vision de la photographie de Max Pinckers est née d’un constat : « Chaque époque a une méthode pour rendre compte de la réalité.
Le prétendu réalisme actuel est né d’un temps où les gens croyaient que la politique pouvait non seulement comprendre le monde, mais aussi le changer. Notre travail consiste à tenter de définir un nouveau cadre de réalisme auquel nous pouvons tous nous identifier. » En quelques travaux marquants, le lauréat du Leica Oskar Barnack Award 2018 a distillé sa vision. La réflexion du photographe belge s’inscrit dans celle du documentaire spéculatif, mouvement multidisciplinaire visant à bousculer la narration. La forme du récit oscille entre perception de la réalité et fiction symbolique. Récompensée par Leica, Red Ink (« encre rouge »), réalisée en Corée du Nord pour The New Yorker en août 2017, en est le dernier exemple. Le développement de ce langage visuel critique s’accompagne toutefois chez Max Pinckers de recherches théoriques sur le sujet au sein de la KASK/School of Arts de l’université de Gand où il entame sa troisième année de doctorat. Ses différents travaux ne peuvent également pas être dissociés de ses réflexions et travaux collaboratifs avec d’autres artistes de disciplines différentes. La création en 2015 de sa maison d’édition Lyre Press en porte la trace, tandis que l’autoédition de ses livres revendique la place de ces derniers dans sa création. À 30 ans, Max Pinckers, dont la démarche ne trouve plus sa place à Magnum, a déjà derrière lui un joli palmarès de reconnaissances.
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Max Pinckers - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Max Pinckers