Lorraine Gobin - Mécénat

Un an plus tôt, alors qu’elle ne s’y attendait pas, son père et son associé lui ont proposé de structurer la partie mécénat de l’entreprise. Le groupe français Rubis, spécialisé dans le stockage de produits liquides industriels, soutient déjà des associations œuvrant pour l’éducation et la santé dans les pays où il est implanté. Désormais, il s’agit de structurer et d’étendre ces actions. S’ouvre alors une voie qui la fait basculer dans une autre dimension. Ses années passées à New York ou à Paris à mener des projets de soutien à des jeunes artistes l’ont confortée dans son choix « de travailler dans l’art avec des artistes vivants », dit-elle. Mais la création de Rubis Mécénat l’amène à concrétiser ce que signifie pour elle un art engagé socialement. L’intervention de Fanny Allié à l’église Saint-Eustache a été la première commande, et le projet photographie Of Soul and Joy en Afrique du Sud, le premier programme socioculturel du fonds de dotation. Ses actions envers l’art pour le plus grand nombre se sont, depuis, étoffées. Des bourses d’études artistiques à des jeunes dans les pays où le groupe est implanté ont été créées. Les commandes passées pour les dix ans de Ruby Mécénat esquissent d’autres accompagnements. Après la carte blanche donnée à Joël Andrianomearisoa pour les remparts d’Aigues-Mortes, c’est à Dhewadi Hadjab, jeune peintre algérien, de présenter les deux tableaux qu’il a imaginés pour l’ église Saint-Eustache, tandis que Stéphane Thidet rejoindra l’an prochain les ateliers d’arts visuels créés en Jamaïque pour dialoguer avec des artistes locaux.