Iran - Musée

L’Iran rouvre ses musées trois mois après les bombardements d’Israël et des États-Unis

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 25 septembre 2025 - 427 mots

Téhéran avait fermé ses musées et déplacé leurs collections lors de la guerre de douze jours.

Façade du Palais du Golestan à Téhéran, Iran. © Rezamusavipur, 2018, CC BY-SA 4.0
Façade du Palais du Golestan à Téhéran, Iran.
Photo Rezamusavipur, 2018

Les autorités iraniennes ont autorisé la réouverture de tous les musées et sites patrimoniaux du pays à partir du 22 septembre 2025. Cette décision du ministère du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat met fin à près de trois mois de fermeture, consécutive à la guerre de douze jours contre Israël. Les institutions doivent vérifier qu’elles sont prêtes accueillir le public et que les œuvres sont en place.

Le 13 juin 2025, à la suite d’un bombardement surprise israélien sur des sites nucléaires et militaires, le gouvernement iranien avait ordonné la fermeture immédiate de tous les musées et sites culturels. Les autorités avaient également transféré en urgence les collections les plus précieuses vers des entrepôts sécurisés. Ali Darabi, vice-ministre et chef de la division du patrimoine culturel, avait alors expliqué que ces fermetures constituaient une mesure de précaution « pour protéger la sécurité publique dans les conditions actuelles de guerre et d’urgence ». Le Musée national d’Iran, le Palais du Golestan et le Musée d’art contemporain de Téhéran étaient concernés.

La guerre éclair s’est déroulée du 13 au 24 juin 2025. Israël a commencé par mener des frappes ciblées sur des installations iraniennes, causant la mort de responsables militaires et scientifiques. En réponse, l’Iran a lancé plusieurs missiles balistiques et plus de mille drones contre des cibles militaires, gouvernementales et civiles israéliennes. Les États-Unis ont ensuite soutenu militairement Israël en bombardant des sites nucléaires. La guerre a pris fin avec un cessez-le-feu négocié avec les États-Unis.

Si aucun dommage n’a été recensé dans les musées iraniens, Téhéran a maintenu une politique de précaution. Les expositions sont demeurées fermées jusqu’à la stabilisation de la situation, encore jugée fragile. Fin juillet, Ali Darabi avait annoncé une réouverture progressive par étapes : d’abord les sites en extérieur et à faible risque, puis les musées de province, et enfin, en septembre, l’ensemble des institutions. Plusieurs établissements étaient toutefois restés fermés jusqu’à cette date. L’Iran compte 28 monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco ainsi que 840 musées.

En Israël, plusieurs sites culturels ont en subi des dommages, notamment la Maison Weizmann à Rehovot, résidence du premier président de l’État, et le musée HaReut en Haute-Galilée.

Parallèlement à la réouverture, le ministre du Patrimoine culturel, Seyyed Reza Salehi-Amiri, a annoncé la création d’un musée consacré à la guerre de douze jours contre Israël. Ses expositions viendront compléter celles du Musée de la Révolution islamique et de la Défense sacrée, consacré à la guerre Iran-Irak des années 1980.

Le Musée de l'Iran antique, un des 2 bâtiments du Musée national d'Iran à Téhéran. © Ondřej Žváček, 2011 - CC BY-SA 3.0
Le Musée de l'Iran antique, un des 2 bâtiments du Musée national d'Iran à Téhéran.
Photo Ondřej Žváček, 2011

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