Patrimoine

Les volcans d’Auvergne entrent au Patrimoine mondial

Par Francine Guillou · Le Journal des Arts

Le 4 juillet 2018 - 387 mots

MANAMA / BAHREÏN

Si la France a fait inscrire le 2 juillet la Chaîne des Puys, elle a échoué pour Nîmes et les sites funéraires de la Grande Guerre.

Manama (Bahreïn). Les volcans d’Auvergne inscrits, les arènes de Nîmes différées et l’étude des cimetières de la Grande Guerre reportée à 2021 : voici en substance les résultats des demandes d’inscriptions portées par la France lors de la 42e session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue à Manama au Bahreïn du 24 juin au 4 juillet. Les 21 représentants des États parties réunis en comité ont, de fait, suivi les recommandations des organismes d’évaluations (lire le JdA no 504, 22 juin 2018) pour inscrire un total de 19 sites sur la Liste.

Après deux tentatives ratées, l’inscription de la Chaîne des Puys a enfin été validée le 2 juillet : les volcans d’Auvergne deviennent le premier site naturel inscrit au Patrimoine mondial en France métropolitaine. Pour l’Unesco, « le site illustre de manière exceptionnelle le phénomène de rupture continentale – ou “rifting” –, qui est l’une des cinq principales étapes de la tectonique des plaques ».

En revanche, le sentiment de déception était partagé le 30 juin pour la délégation française venue défendre le cœur historique de ville de Nîmes. Le Comité, suivant les recommandations de l’Icomos (Conseil international des musées), a décidé de « différer » la candidature, estimant que le dossier devait être retravaillé. « Même si nous sommes évidemment déçus de ne pas l’emporter, ce qui est souvent le cas lors d’une première présentation, nous avons le sentiment du devoir accompli », a commenté dans un communiqué le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, en évoquant les restaurations, l’extension du secteur sauvegardé et l’ouverture du Musée de la romanité comme autant d’atouts pour une nouvelle candidature à l’horizon 2020.

La troisième candidature française, portée de concert avec la Belgique, a quant à elle été reportée à 2021, suivant, là encore, les recommandations de l’Icomos. Les membres du Comité n’ont pas examiné la candidature des sites funéraires et mémoriels de la Grande Guerre, estimant devoir d’abord définir un cadre pour évaluer les dossiers relatifs aux lieux de mémoire des conflits armés. Une des conséquences de ce report pourrait être la remise en cause de la candidature des Plages du Débarquement, que la France souhaite défendre lors de la prochaine session de l’Unesco en 2019.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°505 du 6 juillet 2018, avec le titre suivant : Les volcans d’Auvergne entrent au Patrimoine mondial

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