Bilan

RÉTROSPECTIVE 2023

Les temps forts de 2023 

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 29 décembre 2023 - 2894 mots

Le sombre contexte géopolitique mondial et ses conséquences économiques ont lourdement pesé sur l’ambiance générale de l’année qui s’achève, avec des effets directs sur la culture. Voici les dix temps forts qui ont rythmé l’actualité du patrimoine, des arts visuels et du marché de l’art.

La ville d'Antakya dans la province d'Hatay, en ruine après le séisme qui a frappé la Turquie en février dernier. © Orhan Erkilic / VOA.
La ville d'Antakya dans la province d'Hatay, en ruine après le séisme qui a frappé la Turquie en février dernier.
© Orhan Erkilic / VOA

Le 5 mai, l’OMS annonce dans une indifférence généralisée la levée de l’état d’urgence sanitaire lié au Covid-19. Une autre guerre occupe les esprits, celle de l’Ukraine, elle-même éclipsée un temps par l’expulsion des Arméniens du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan et, depuis début octobre, par la guerre Israël-Hamas. Dans tous ces conflits meurtriers, le patrimoine n’est évidemment pas épargné. La guerre en Ukraine a provoqué une envolée de l’inflation qui, conjuguée au ralentissement économique en Chine, a fait passer au second plan les préoccupations écologiques, alors que 2023 est la deuxième année la plus chaude en France depuis le début du siècle précédent.

Dans ce contexte morose, 2023 a été une année contrastée pour la culture. Si le rythme des inaugurations de musées reste élevé, avec en France l’ouverture de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts en point d’orgue, peu d’expositions ont marqué les esprits, si ce n’est la rétrospective « Vermeer » à Amsterdam. Même la célébration du cinquantenaire de la mort de Picasso n’a pas entraîné de « Picassomania » (sauf en salle de ventes) – il est vrai que le peintre est toujours très exposé. On serait curieux d’ailleurs de savoir comment Picasso aurait maîtrisé l’intelligence artificielle générative, nouveau sujet de préoccupation des artistes alors que les NFT ont quasiment disparu et que le métavers semble avoir du plomb dans l’aile.

25 janvier
Les États-Unis restituent des objets d’art à l’Italie, et ce n’est qu’un début

États-Unis. L’année 2023 a été marquée par plusieurs restitutions importantes aux États-Unis, notamment des pièces de collections muséales. En janvier, une soixantaine de vases, bronzes et statues ont été rendus à l’Italie, pour une valeur estimée à 20 millions de dollars [plus de 18 M€]. Les pièces saisies plusieurs mois auparavant provenaient de collectionneurs privés et du Metropolitan Museum of Art de New York. Une autre restitution groupée (250 pièces) à l’Italie a eu lieu en août. Plusieurs restitutions ont eu lieu en mars : le FBI a annoncé rendre à l’Irak une pièce antique volée en 2003 au Musée national de Bagdad et qui se trouvait au musée de l’université d’Emory (Atlanta). Quelques jours après, 29 objets pillés ont été remis à la Grèce, pour une valeur de 20 millions de dollars, et 12 pièces exceptionnelles d’époque romaine ont été restituées à la Turquie. En mai, les autorités américaines ont rendu des manuscrits des XVIe et XVIIe siècles à la Grèce par l’intermédiaire de l’archevêque grec orthodoxe d’Amérique. Ces manuscrits avaient disparu près de Kosinitza pendant la Première Guerre mondiale. Le même mois, deux petites sculptures sumériennes saisies chez des collectionneurs américains ont été rendues à l’Irak : elles avaient été volées à Uruk pendant la guerre du Golfe en 1991. En fin d’année, plusieurs dizaines de pièces archéologiques pillées ont été rendues au Cambodge, qui les réclamait de longue date à des musées et collectionneurs privés américains.

Olympe Lemut
5 février
Un séisme dévastateur en Turquie et en Syrie

Monde. À la suite d’un séisme de magnitude 7,8, le sud-est de l’Anatolie et le nord de la Syrie ont subi des destructions considérables, entraînant le décès de plus de 60 000 personnes. En Turquie, des villes entières ont été réduites à l’état de ruines, notamment dans la province de Hatay : des milliers de bâtiments se sont fissurés et effondrés. Le patrimoine bâti n’a pas été épargné, même si les sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco (au nombre de 21)ont été peu touchés. Parmi les autres sites, le château de Gaziantep a subi de nombreux dégâts et nécessite une reconstruction partielle, alors que des travaux de restauration s’y déroulaient depuis plusieurs mois. En Syrie, où les informations sont parcellaires, des centaines de maisons d’époque ottomane et plusieurs églises et mosquées ont été affectées par le séisme, ainsi que la vieille ville d’Alep, sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les dégâts sur la citadelle seraient limités. Le 8 septembre, un autre séisme a cette fois frappé le Maroc, au sud de Marrakech, avec des dégâts partiels sur la mosquée Koutoubia et les environs de la place Jemaa-el-Fna de Marrakech (deux sites inscrits au patrimoine mondial). Mais les destructions sont plus vastes au Sud, sur les contreforts de l’Atlas, où le séisme a atteint une magnitude de 6,8 : il y a provoqué 3 000 décès et causé l’effondrement de la mosquée de Tinmel (XIIe s.) célèbre pour son architecture en briques ocre et inscrite au patrimoine mondial. Le projet de reconstruction de la mosquée proposé par les autorités est vivement contesté. Plusieurs villages du Haut Atlas ont par ailleurs été entièrement détruits. La même semaine, le 11 septembre, la Libye subissait la tempête Daniel qui a entraîné des inondations éclair à Derna, à l’est du pays : près d’un tiers de la ville a été emporté par les eaux, dont de nombreuses maisons ottomanes et des mosquées historiques. D’après les autorités locales, le bilan avoisinerait les 20 000 victimes.

Olympe Lemut
24 février
Un an de guerre en Ukraine

Ukraine. La première année de guerre a causé d’innombrables destructions notamment à l’est, près de Kharkiv, et dans le Donbass. Les bombardements russes ont ciblé des sites culturels, dans des zones où existent des biens culturels inscrits au patrimoine mondial (Kiev, Lviv). Mais c’est le dynamitage du barrage de Kakhovka en juin qui a marqué les esprits : outre des quartiers historiques de la ville de Nova Kakhovka, plusieurs sites archéologiques d’époque antique et médiévale ont été inondés près de Kherson et Mykolaïv. Selon les autorités locales, les eaux ont emporté des centaines d’artefacts, entre autres sur des sites vierges de toute fouille. La maison d’une peintre locale connue pour ses fresques murales, Polina Rayko, aurait été inondée. En juillet, l’armée russe a lourdement bombardé la ville d’Odessa, dont le centre avait été inscrit en urgence en janvier sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Ces bombardements ont provoqué des dégâts importants sur la cathédrale de la Transfiguration, mettant en danger sa stabilité. Fin septembre, une nouvelle série de bombardements a touché le quartier du Musée des beaux-arts, dont les collections avaient été évacuées au printemps 2022 : les dégâts sur le bâtiment restent limités bien que fortement symboliques aux yeux des Ukrainiens.Dans le Caucase, c’est le conflit du Haut-Karabakh (ou « Artsakh » pour les Arméniens) qui a le plus affecté le patrimoine après trois années de combats. Depuis le cessez-le-feu conclu en septembre en faveur de l’Azerbaïdjan, ce dernier est accusé de détruire les sites patrimoniaux arméniens : de nombreuses églises médiévales et de tombes à stèles gravées auraient été détruites. Les Arméniens de cette enclave ont presque tous fui, ce qui augmente le risque d’effacement de la culture arménienne locale selon le Parlement européen qui scrute de près ce dossier. L’Azerbaïdjan conteste toute destruction.

Olympe Lemut
De février à septembre
Expositions, des chiffres de fréquentation mesurés

Paris et au-delà. À Amsterdam, la réunion exceptionnelle de 28 tableaux de Vermeer a enregistré une fréquentation importante (650 000 visiteurs de février à juin), mais en deçà du potentiel million de visiteurs susceptible d’attirer le peintre flamand : le résultat d’une politique délibérée du Rijksmuseum, privilégiant la qualité de visite à la quantité de billetse vendus. C’est un record pour le musée néerlandais, qui reste néanmoins derrière le Musée d’Orsay : la confrontation « Manet/Degas » a été particulièrement appréciée par le public (669 160 visiteurs), et l’exposition en cours sur les derniers mois de Van Gogh à Auvers-sur-Oise battra sans aucun doute le record établi par Munch l’hiver dernier (près de 725 000 visiteurs). Le million de visiteurs, « Ramsès II » ne l’a pas atteint non plus sous la Grande Halle de la Villette, comme l’avait fait « Toutankhamon », mais il établit tout de même la plus forte fréquentation de l’année pour une exposition temporaire (817 036 visiteurs). La Fondation Louis Vuitton enregistre elle aussi un beau score pour « Basquiat x Warhol » (662 026 visiteurs), un événement toutefois moins populaire que les expositions « grands collectionneurs » de la fondation (Morozov, Chtchoukine : au-delà du million). Les expositions de l’automne, dont les chiffres de fréquentation ne sont à ce jour pas définitifs, « Mark Rothko » (Fondation Louis Vuitton), « Nicolas de Staël » (Musée d’art moderne de Paris) ou « Bollywood Superstars » (Quai Branly), ainsi que celle de l’Institut du monde arabe consacrée à la culture palestinienne (et prolongée), devraient néanmoins s’inviter dans le top des expositions les plus courues de l’année.

Sindbad Hammache
30 juin
Retour des États-Unis à l’Unesco

Paris. Après de longues tractations et des débats monopolisés par la délégation russe, les États membres ont voté le 30 juin à la majorité pour la réintégration des États-Unis et le remboursement progressif de leur dette (plus de 600 M$). La jugeant trop « anti-Israël », l’État fédéral avait quitté l’organisation internationale en 2017 sous la présidence de Donald Trump. Mais les tensions entre les États-Unis et l’Unesco remontaient à 2011 avec l’entrée de la Palestine comme État membre en son sein. Le retour du principal contributeur au budget de l’Unesco renforce l’organisation internationale, et il a été salué lors de la 42e session de la Conférence générale en novembre à Paris. L’Unesco doit actuellement gérer de nombreux chantiers, dont un rééquilibrage géographique des inscriptions sur La liste du patrimoine mondial.Côté patrimoine mondial, l’année 2023 a vu l’inscription de 42 nouveaux sites, dont l’ensemble de dunes de Uruq Bani Ma’arid (Arabie saoudite), quatre sites mémoriaux du génocide Tutsi (Rwanda), la ville ancienne de Si Thep (Thaïlande), cinq mosquées hypostyles médiévales (Turquie), les champs de bataille de 1914-1918 (France et Belgique) et la Maison carrée de Nîmes (France). En Ukraine, outre Odessa, la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev ainsi que la vieille ville de Lviv ont été inscrites sur la Liste du patrimoine en péril en septembre.

Olympe Lemut
22 juillet
Restitutions : une loi promulguée sur les trois à être en cours

Paris. Commencer par le plus facile, terminer par le plus complexe : c’est la stratégie, en trois temps, choisie par le ministère de la Culture pour répondre au défi législatif que posent les restitutions des œuvres conservées dans les musées publics. Le premier texte concerne les biens culturels spoliés aux Juifs par l’Allemagne nazie entre 1933 et 1945, et il n’a pas fait de débat. Adoptée de manière unanime par le Parlement le 13 juillet, cette loi crée une dérogation au principe d’inaliénabilité des collections pour les objets spoliés dans un contexte de persécutions antisémites. Pour les plus de 100 000 biens (livres compris) présents dans les collections françaises et issus d’une spoliation antisémite, plus besoin de « loi d’espèce » comme cela se faisait auparavant : la Commission d’indemnisation des victimes de spoliation (CIVS) aura désormais autorité pour faire sortir une œuvre des collections françaises. Ce texte consensuel, qui permet de simplifier grandement une procédure déjà existante, a été suivi par la loi relative à la restitution des restes humains. Le texte du Sénat a été quelque peu retouché par l’Assemblée nationale le 13 novembre, et fera l’objet d’une discussion en commission mixte paritaire. Dans cette proposition de loi est questionnée la place du Parlement dans la décision de sortie des collections. Le texte préparé par le gouvernement sur la restitution des biens culturels à leur pays d’origine sera, lui, présenté aux députés et sénateurs en 2024, dans un débat qui s’annonce d’ores et déjà bouillonnant.

Sindbad Hammache
16 octobre
Début de la grève au Centre Pompidou

Paris. Cinq mois après l’annonce de la fermeture du Centre Pompidou pour cinq ans de travaux à compter de 2025, une partie des employés s’est mise en grève, inquiète pour son devenir pendant et surtout après le chantier. Les grévistes craignent que l’établissement public en profite pour externaliser les services d’accueil ou de surveillance. Cette fermeture, « incompréhensible » aux yeux d’Alain Seban, ancien président du Centre, est justifiée par les nécessaires travaux de désamiantage. Ceux-ci vont coûter 442 millions d’euros, l’État en finançant 262, à charge pour le Centre de trouver les millions manquants en louant ses œuvres à l’international. Pendant sa fermeture, le Musée national d’art moderne va s’installer dans les Galeries nationales du Grand Palais, prêter ses collections en régions et les montrer dans le centre de conservation et de réserves qui devrait ouvrir en 2026 à Massy (Essonne). Dans le même temps, le Centre continue à signer des partenariats : Málaga, Shangaï, Al-Ula en Arabie saoudite… À sa réouverture en 2030, Beaubourg devrait conserver sa physionomie actuelle, si ce n’est la transformation du parking (inutilisé) des cars en lieu pluridisciplinaire.

Jean-Christophe Castelain
9 novembre
La « Femme à la montre », ou les incertitudes du marché de l’art

Monde. La vente par Sotheby’s New York d’un tableau de Picasso (Femme à la montre, 1932) pour 139 millions de dollars [128 M€] lors des grandes vacations d’automne a été présentée comme un signe positif de la santé du marché. Mais est-ce si sûr ?, s’interrogeait le New York Times, qui signalait que l’adjudication n’était supérieure que de un million d’euros par rapport au prix garanti, en général très conservateur. Les ventes du jour de New York en novembre ont, elles, baissé de 8 % par rapport à 2022 selon le cabinet Pi-eX Ltd. Il se pourrait bien que le marché de l’art soit, au mieux, stable en 2023, mais plus certainement en légère baisse. Le premier semestre n’a pas été fameux, le chiffre d’affaires des dix grandes maisons de ventes en France ayant baissé de 20 % (il est vrai que Christie’s a largement contribué à cette baisse), tandis que le marché britannique a chuté de 35 % selon Artprice. L’opacité règne toujours autant sur les ventes en galeries. Officiellement tout va bien, les ventes dans les foires sont solides, les acheteurs, nombreux… En privé, les marchands en France sont plus diserts, reconnaissant que les acheteurs sont frileux, les transactions, laborieuses. L’archéologie et les arts premiers souffrent d’un climat de suspicion généralisée sur les provenances, l’Art déco n’a plus de nouvelles pièces à offrir, les artistes français établis continuent à afficher des cotes très en dessous de leurs homologues allemands ou britanniques tandis que la jeune création peine à élargir son marché. Dans le même temps, les grandes enseignes internationales continuent à s’installer à Paris. Mais avec quelle rentabilité ?

Jean-Christophe Castelain
15 novembre
Une croissance en baisse dans la zone euro

Europe. Après une belle année 2022 (+ 3,5 % de croissance du PIB), l’économie s’est contractée dans la zone euro en 2023 avec une prévision de seulement + 0,6 % pour l’année 2023. L’économie mondiale ralentirait également (+ 3 %). La France se situerait dans la moyenne basse (+ 1%). Pourtant le secteur marchand de la culture semble tirer son épingle du jeu selon la note de conjoncture du service statistique du ministère de la Culture. Au deuxième trimestre, la culture marchande a largement rattrapé les deux « années Covid », avec une croissance de 12 % par rapport à 2019 (et 6 % hors inflation). Presque tous les secteurs progressent, en particulier la musique enregistrée (+ 37 % par rapport à 2019) et les arts visuels (+ 40 %). Pour autant, le marché de l’art dans le monde et en France semble marquer le pas. Malgré cette ambiance morose, le gouvernement est bien décidé à continuer à soutenir la culture. Après une augmentation des crédits de paiement de la mission « Culture » de 7,4 % en 2023, le projet de budget 2024 prévoit une hausse de 4,9 %. Sur le terrain, le ressenti est moins optimiste, l’inflation a provoqué une montée en flèche des coûts de fonctionnement dans les musées, centres d’art et écoles d’art, tandis que la dotation de ces établissements est restée stable.

Jean-Christophe Castelain
17 novembre
Le Musée de la marine clôt une année riche en inaugurations

France. Les ouvertures ou réouvertures de musées se sont enchaînées à un bon rythme en 2023. À l’automne, ce sont deux chantiers d’ampleur qui ont pris fin avec les inaugurations de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne) et du Musée national de la marine à Paris. Le Palais de Chaillot dépoussière l’image d’un parcours maritime à l’aide d’une scénographie immersive, quand le château de François Ier réussit à offrir un parcours attrayant sur un sujet difficile à mettre en scène. Le recours à la médiation numérique – avec parcimonie à Paris, sans retenue pour le chantier présidentiel de la Cité – caractérise ces deux parcours. Au printemps, le Musée d’art contemporain de Marseille ainsi que le Musée Goya à Castres (Tarn) retrouvaient leurs visiteurs après plusieurs années de travaux : ces deux collections d’ampleur nationale (consacrée, à Castres, à l’art espagnol) bénéficient d’un écrin à la hauteur de leur importance. Besançon (Doubs) a également livré, en octobre, un Musée de la Résistance et de la déportation totalement repensé, une des grandes réussites scénographiques de cette année. En novembre a rouvert à Draguignan (Var) un musée d’art et d’histoire transformé en musée de beaux-arts. À Lyon, c’est un musée d’histoire locale, le Musée Gadagne, qui vient de muer en musée de société, à l’image du Musée savoisien de Chambéry (Savoie), qui juste avant l’été troquait ses habits poussiéreux de musée d’ethnographie locale contre ceux d’un « musée de territoire ». Autant de métamorphoses qui reflètent les nouvelles orientations muséographiques, mais aussi des ambitions territoriales.

Sindbad Hammache

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°623 du 15 décembre 2023, avec le titre suivant : 2023, les temps forts

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