musée

Les impressions de Sigmar Polke

L'ŒIL

Le 1 juillet 2000 - 239 mots

Sous le titre « Sigmar Polke : Die Gesamten Editionen 1966-2000 », Martin Hentschel, commissaire de l’exposition et directeur de la Kunstverein, propose un nouvel éclairage sur le travail du peintre allemand, emblématique de la génération née pendant la Seconde Guerre mondiale. Dès les années 60, Sigmar Polke tend à corrompre la notion de reproduction en éprouvant systématiquement tout type de matériaux et de techniques, comme en témoignent ses images tramées (Rasterbilder), reproduction picturale de la trame photographique projetée sur la toile. L’angle choisi ici, à savoir ses œuvres imprimées ou multiples sur papier, offre une lecture complémentaire de l’ensemble du travail de l’artiste. Utilisant très tôt des techniques d’impression comme l’offset sur caoutchouc ou la photocopieuse, Sigmar Polke se distingue d’emblée par sa volonté d’expérimentation : il sonde ces techniques et les mène aux frontières du genre, choisissant par exemple des papiers non appropriés à la technique utilisée. En peignant certaines œuvres, Sigmar Polke rompt la chaîne de la reproduction, brouille les pistes entre unique et multiple. L’exposition, pendant de la rétrospective de l’œuvre peinte de Sigmar Polke qui s’est tenue à Bonn et à Berlin en 1996-1997, présente un peu plus de 150 pièces réunies pour la première fois et provenant pour la plupart de collections allemandes, notamment de la collection Staeck. Un accrochage chronologique répond au catalogue dont la vocation est de proposer l’œuvre complète des éditions de Sigmar Polke.

STUTTGART, Württembergischer Kunstverein, jusqu’au 10 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Les impressions de Sigmar Polke

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