Le Quartier Drouot sort ses cartons

Les galeries du IXe à l’unisson du Salon

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 8 mars 2002 - 496 mots

Du 18 mars au 20 avril, le Quartier Drouot profite du Salon du dessin pour mettre ses plus belles feuilles à l’honneur. Professionnels et amateurs sont conviés à se retrouver dans un IXe arrondissement parisien fort dynamique.

Quelques jours avant le printemps, les galeries du IXe arrondissement parisien vont se sont parer de leurs plus belles feuilles pour accompagner le Salon du dessin. Ainsi, la galerie Accart (29 rue de Richelieu), qui, ouverte depuis trois ans, propose des dessins de Bonnard, Granville, Fragonard et Millet. Les écoles italiennes et nordiques y sont également représentées avec, notamment, une Extase de saint François, réalisée au Lavis dans l’entourage d’Elisabeta Sirani (1638-1665). Parmi ses œuvres des XVIIIe et XIXe siècles, la galerie Alexis Bordes propose, elle, une Vue de Tivoli animée de bergers de Frans van Bloemen (1662-1749), une sanguine d’Anton Raphaël Mengs, datée de son séjour à Rome en 1770, ainsi que de deux dessins de Gustave Doré (1832-1883). Évidemment, pour nombre des dix galeries participantes, le dessin ne se résume pas à cet événement mensuel. Après la peinture, c’est à ce médium que Claude Guillemot a consacré sa galerie ouverte en 1998. Si le XIXe tient une large place dans ses orientations, les écarts à la règle sont fructueux, puisque, outre un couple de dessins attribués à l’”œil de Napoléon”, Dominique Vivant-Denont (1747-1826), la galerie, située au 55 passage Jouffroy, expose une scène de combat à la plume et au lavis issue de l’atelier de Giulio Romano (1499-1546). Dans le même passage, au 64, la galerie Jouffroy, spécialisée dans le XIXe et le XXe, fait profiter de ses dernières acquisitions. La galerie Amicorum n’a, elle non plus, pas eu de mal à se mettre au diapason de la manifestation. Chaque mois, ce sont environ une centaine de dessins qu’Olivier Rasimi, André-Marie Ricoux et Fabrice Riva proposent à leurs collectionneurs. Leur fonds compte aujourd’hui environ 1 500 pièces, dont les prix s’échelonnent de 50 à 1 500 euros. Les époques envisagées sont tout aussi vastes, mais, ce mois-ci, honneur est fait au XIXe avec un ensemble d’aquarelles d’Henri Foreau (1866-1938), et une sanguine d’Émile Bernard, Les Bretonnes (esquisse préparatoire à la toile homonyme du Musée d’Orsay). L’on retrouvera également Émile Bernard (1868-1941) à la Galerie AB (14 rue de la Grange-Batelière) dans une exposition de “Petits et grands maîtres du XXe siècle” où se croisent Delacroix, Bonnard, Cassatt, Steinlein, Seurat, Marquet ou encore Derain. Toujours rue de la Grange-Batelière, mais au 16, la galerie Laura Pecheur montre une riche série de cartons du XVIe au XIXe. Parmi les pièces maîtresses, l’on remarquera un portrait de Joan van Roosebeke au fusain et estompe sur papier huilé de Jean-Léon Gérome. Enfin, les amateurs du tournant entre le XIXe et le XXe siècles seront avisés de se rendre chez Sophie Marcelin et Denis Ozanne, qui, depuis trois ans, organisent des rétrospectives d’artistes de cette période. L’année 2001 fut ainsi l’occasion d’expositions d’Alfred Roll (1846-1919), Luc-Olivier Merson (1846-1920) et Victor Prouvé (1858-1943).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°144 du 8 mars 2002, avec le titre suivant : Le Quartier Drouot sort ses cartons

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