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ENTRETIEN

Laurent Dumas : « Notre engagement dans la culture est partagé avec Benoist Apparu »

Fondateur et président du conseil de surveillance du groupe Emerige

Par Christine Coste · Le Journal des Arts

Le 2 février 2022 - 537 mots

Benoist Apparu, ex-ministre délégué au Logement, a succédé à Laurent Dumas à la présidence d’Emerige.

Mais le fondateur restera actif dans le groupe. Il explique les raisons de ce changement de présidence et fait le point sur le pôle culturel et artistique du Fonds de dotation Emerige annoncé fin 2017 sur l’île Seguin.

Quelles sont les raisons de votre départ de la présidence d’Emerige ?

Il ne s’agit pas d’un départ mais d’une évolution de la gouvernance afin de me donner le temps nécessaire de réfléchir aux orientations stratégiques et de relever les nombreux défis, notamment celui de la transition environnementale dans les dix ans à venir. Jusqu’à présent l’entreprise était organisée avec un président et des directeurs généraux, ce qui m’obligeait à piloter les activités opérationnelles. J’ai donc décidé de confier à Benoist Apparu la présidence d’Emerige et de prendre la présidence du conseil de surveillance, instance nouvellement créée. Je reste par ailleurs actionnaire majoritaire d’Emerige avec 51 %.

Cette modification de la gouvernance aura-t-elle un impact sur les activités du Fonds de dotation Emerige ?

Aucun. Nos engagements en matière éducation artistique et culturelle, et de défense des artistes vivants sur notre territoire sont l’ADN d’Emerige. Notre engagement dans la culture est lié à ce que nous sommes et il est partagé avec Benoist Apparu. Le Fonds de dotation Emerige dispose d’un million d’euros par an mais il ne reflète qu’une partie de nos engagements, comme la charte « 1 immeuble, 1 œuvre », portée par chaque programme immobilier. Exemple : Morland Mixité Capitale qui sera livré au printemps s’inscrit dans cette démarche de diffuser l’art au plus grand nombre. Nous avons commandé des œuvres à Neïl Beloufa, Thomas Fougeirol, Elsa Sahal et Alice Guittard. Par ailleurs, un espace sera consacré à la création contemporaine, L’Atlas – La galerie des mondes, dont la vocation est d’accueillir des galeries internationales qui souhaitent présenter leurs artistes à Paris. Sans oublier l’œuvre d’Olafur Eliasson et de Studio Other Spaces qui plongera le visiteur dans une sensation d’être entre ciel et terre aux deux derniers étages de la tour principale.

Où en est la construction du pôle culturel sur l’île Seguin initialement prévue pour 2021 ?

La crise sanitaire a eu impact significatif sur le démarrage des travaux et donc sur le calendrier. Les travaux sont prévus pour commencer en septembre 2022. Quant au projet, les grandes lignes imaginées à l’origine demeurent. Je mettrai ma collection à disposition de ce pôle culturel et artistique d’environ 5 000 m2 que nous souhaitons voir dialoguer avec d’autres collections. En ce qui concerne la collection Renault, nous n’avons pas trouvé d’accord à ce stade mais je ne désespère pas, l’histoire de cette île étant intimement liée à celle de Renault. En revanche, la Fondation Gandur pour l’Art a réitéré son accord. L’accueil de l’association La Source de Gérard Garouste est un autre volet éducatif de notre projet qui n’a pas changé.

Quel rôle tiendra ce pôle dans vos activités artistiques et culturelles ?

De tous nos engagements, il est à coup sûr le plus fort. Il nourrit les missions que nous nous sommes fixées en matière de soutien à la création et à l’éducation artistique et culturelle ouverte au plus grand nombre, en particulier aux publics les plus fragiles.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°582 du 4 février 2022, avec le titre suivant : Laurent Dumas, fondateur et président du conseil de surveillance du groupe Emerige : « Notre engagement dans la culture est partagé avec Benoist Apparu »

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