Jérôme Neutres, « boîte à idées »

La rétrospective Bill Viola et celle de Robert Mapplethorpe, que signe au Grand Palais Jérôme Neutres, racontent beaucoup du conseiller du président de la RMN-GP. Notamment de son arrivée à l’art à 16 ans par l’image animée et la vidéo qu’il a pratiquées à Lyon ; de son amitié immédiate aussi avec Bill Viola, né à New York, et de ce qu’ils ont vécu en Asie à quelques années d’intervalle, l’un en Inde, l’autre au Japon, à savoir, dit Jérôme Neutres,  « leur deuxième naissance culturelle ». L’autre point de convergence entre les deux hommes concerne la place que tiennent les émotions esthétiques et plastiques au centre de l’œuvre d’art et de la rencontre avec elle. Mapplethorpe à cet égard rejoint Bill Viola ; il engage à la découverte qu’il en fit à 18 ans au travers de sa lecture de  La Chambre claire de Barthes, de sa thèse et de ses écrits aussi consacrés à Jean Genet et à la question du corps, ligne directrice de ses expositions depuis une dizaine d’années, que ce soit à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent ou lors de l’exposition Helmut Newton au Grand Palais. Exposition marqueur d’un élargissement de la programmation du lieu à d’autres domaines, au jeu vidéo comme à l’art cinétique que le conseiller de Jean-Paul Cluzel a encouragé. Non sans succès pour celui que le président de la RMN-GP a voulu auprès de lui comme « boîte à idées » pour rajeunir l’image des galeries nationales.