Paris - Galerie - Foire & Salon - Fondation

Grand Paris+ ce qu’il faut voir et savoir

PARIS

C’est donc désormais à Paris+ par Art basel, qui prend la place de la Fiac à compter de cette année, de fédérer le monde de l’art en octobre. Chaque année, ce rendez-vous incontournable du marché de l’art concentre un nombre important d’événements, marchands ou non, et met Paris en ébullition. Foires, ventes aux enchères, expositions dans les galeries, récompenses, etc. : la rédaction de L’Œil a sélectionné pour vous ce qu’il faut absolument voir et savoir afin de ne rien manquer de cette nouvelle, et attendue, « semaine de l’art contemporain ».

Qui est Clément Delépine, le directeur de Paris+ ?

Après des études d’anthropologie et d’ethnologie à Lausanne, Clément Delépine (né en 1981) écrit dans des revues d’art, puis quitte la Suisse pour les États-Unis où il est embauché comme curator au Swiss Institute. Une brève expérience dans une galerie new-yorkaise précède son retour à Paris : un groupe de galeristes amis est en train d’y fonder Paris Internationale, dont il devient le codirecteur, aux côtés de Silvia Ammon, avec laquelle il contribue à mettre cette petite foire off sur la carte. Il a quitté la structure depuis plusieurs mois et travaille à la Galerie Mitterrand lorsqu’il reçoit un appel de Marc Spiegler. Le directeur mondial d’Art Basel, avec lequel il a noué une amitié professionnelle, l’invite à se porter candidat à la direction de Paris+. Clément Delépine est nommé le 24 mars 2022, un joli coup d’accélérateur pour sa carrière.
« Paris+ par Art Basel », du 20 au 23 octobre, Grand Palais éphémère, parisplus.artbasel.com

Paris+ par Art Basel, une foire à l’accent français

Désignée par la RMN – Grand Palais pour organiser à partir de 2022 la nouvelle foire d’art moderne et contemporain, Art Basel s’est engagée à le faire « dans le respect de l’identité parisienne et de sa scène culturelle ». Concrètement, cela signifie que l’on retrouvera presque exactement le même contingent de galeries françaises qu’à la Fiac dans les allées de Paris+, soit un peu moins d’un tiers des exposants, sans compter la douzaine d’enseignes internationales basées à Paris qui font partie de la sélection (Massimo De Carlo, Dvir Gallery, Gagosian, Max Hetzler, Thaddaeus Ropac, Marian Goodman, etc.). Seules quelques galeries parisiennes habituées de la Fiac manquent à l’appel, telles que la Galerie Laurent Godin ou la Galerie Mitterrand. Exit également les marchands du secteur design, réintroduit au Grand Palais en 2017 (Jousse Entreprise – Mobilier d’architecte, Kreo, Laffanour, Éric Philippe et la Galerie Patrick Seguin). Reste à savoir si les artistes français seront également bien représentés sur cette édition.

Que devient Jennifer Flay ?

L’ancienne directrice de la Fiac a très vite incarné le renouveau de la foire qu’elle a dirigée seule à partir de 2010. Au point de l’imaginer difficilement faire autre chose ? C’est oublier son passé de galeriste dans les années 1990. Avant de prendre la présidence du comité consultatif de Paris+ à partir de mars 2023 (titre que certains jugent honorifique), Jennifer Flay multiplie les interventions en tant que curatrice : en septembre à la Bourse de commerce, dans le cycle « Expologie » conçu par Clément Dirié, ou à l’affiche de l’exposition « Présentations » de Nicolas Bourriaud, pour y défendre l’artiste émergente Neïla Czermak Ichti.

Craquer pour moins de 100 euros ?

La dernière édition de la Fiac comptait sept galeries d’édition et de multiples, françaises et internationales, répondant à une volonté de démocratiser l’achat d’art. Paris+ n’en a sélectionné que deux, mfc-michèle didier (Paris, Bruxelles) et We Do Not Work Alone (Paris). Ce sont a priori les rares stands où l’on pourra trouver des œuvres abordables. À côté de l’édition de luxe d’une table d’appoint au piètement en fer forgé et au plateau en carreaux de céramique inspirée à Matthew Lutz-Kinoy par les travaux du potier Bernard Leach (éditée à une vingtaine d’exemplaires), We Do Not Work Alone présentera ainsi le modèle de montre dessiné par Ryan Gander (390 euros), ou la toute récente nouvelle création d’Éric Croes, un Bras de fer en forme de marteau de bronze (500 euros). Enfin, le projet Like My Fire, autour de la figure de Dorothy Iannone, comprendra une assise aux allures de trône – d’après une esquisse datant de 1969 –, ainsi que l’édition d’une boîte d’allumettes de cheminée ornée d’un dessin de l’artiste et vendue au prix de 50 euros.

Le retour de grandes galeries étrangères

Avec 156 galeries seulement et une obligation de représentation de la scène française, la possibilité de renouvellement des exposants, très limitée, s’est jouée du côté des enseignes étrangères. On observe parmi elles la présence de près d’une trentaine de galeries venues des États-Unis (essentiellement de la côte Est), avec des poids lourds comme Acquavella Galleries ou Peter Freeman, qui avait cessé de participer à la Fiac. Le marchand américain se dit ravi de revenir à Paris. « Nous sommes certains que la vision d’Art Basel fera de Paris+ une foire française importante, qui occupera une place primordiale dans le paysage international, du fait du soutien des exposants et de leur volonté de présenter une offre solide aux collectionneurs », affirme-t-il. À côté de cette prédominance nord-américaine, on note en revanche le très petit nombre de galeries asiatiques et l’absence d’enseignes du continent africain.

L’art moderne en recul à Paris+

Avec une quinzaine de galeries d’art moderne, parmi lesquelles quatre enseignes françaises (Galerie 1900-2000, Applicat-Prazan, Le Minotaure et Galerie Zlotowski), Paris+ consacre à peine 10 % de sa sélection à ce secteur du marché. Un choix contraint par l’espace limité de la structure du Grand Palais éphémère, même si la foire mise sur le fait que la prédominance des galeries d’art contemporain sera compensée par la représentation parmi elles de nombreuses successions d’artistes d’après-guerre. Georges Mathieu, Hans Hartung ou Gérard Schneider chez Perrotin, Jean Degottex chez Mennour, Paul Klee et Josef Albers chez David Zwirner… L’art moderne n’est plus l’apanage des galeries spécialisées. Paris+ acte un phénomène que l’on retrouve jusque dans les musées, lesquels mettent fréquemment en scène le dialogue des différentes avant-gardes (ainsi de l’exposition Monet – Mitchell cet automne à la Fondation Vuitton).

Pic Adrian chez Zlotowski

La Galerie Zlotowski (France) et la Galerie Marc Domènech (Espagne) s’associent le temps d’une exposition de Pic Adrian (1910-2008), dont les deux enseignes gèrent aujourd’hui l’estate. La première fait ainsi redécouvrir, à Paris, l’œuvre de cet artiste complet, à la fois peintre, poète et théoricien, d’origine roumaine, installé en Espagne, dont le langage pictural propre se déploie dans un jeu de formes colorées sur un fond uni, gris, noir ou beige. L’artiste n’avait pas été exposé en France depuis 1974.
« Pic Adrian », du 8 octobre au 30 novembre, Galerie Zlotowski, www.galeriezlotowski.fr

Paolo Roversi chez Camera Obscura

Titre de la quatrième exposition de Paolo Roversi à la Galerie Camera Obscura, « Portraits » est un terme on ne peut mieux choisi pour aborder l’œuvre du célèbre photographe italien, trop souvent vue au travers du prisme de la mode. Paolo Roversi est avant tout un grand portraitiste. Inédit, le portrait de la cafetière de Robert Frank offerte par June, son épouse, à Paolo Roversi, est une des images emblématiques comme tant d’autres dans cette galerie de visages, de silhouettes et d’oiseaux inoubliables aussi pour la qualité exceptionnelle des tirages.
Galerie Camera Obscura, www.galeriecameraobscura.fr

Robert William Burke, l’ami des artistes chez Artcurial

D’origine américaine mais installé à Paris, le galeriste et collectionneur Robert William Burke (1948-2020) était proche d’Andy Warhol, Cy Twombly ou encore Gilbert & George. Sa collection, nourrie de ses rencontres, amitiés et goûts éclectiques, rassemble près de 300 lots couvrant plusieurs siècles d’histoire de l’art. Parmi les pièces phares, Warren, une encre sérigraphique sur toile d’Andy Warhol jamais apparue sur le marché (est. 400 000 à 600 000 euros) ou encore Dusty Corners No. 16 (1975), une photographie de Gilbert & George (est. 200 000 à 300 000 euros).
« Robert William Burke, un Américain à Paris », le 25 octobre, Artcurial, www.artcurial.com

Vous avez-dit Offscreen ?

Lors de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles, début juillet, l’annonce de la création d’Offscreen et de son déroulement durant Paris+, soit du 20 au 23 octobre 2022, n’est pas passée inaperçue. Trois raisons à cela : le profil des créateurs de ce nouveau salon (Jean-Daniel Compain et Julien Frydman), son positionnement sur les différentes pratiques de l’image et son cadre (le très bel hôtel de Rothschild, à Paris). L’association de Jean-Daniel Compain avec Julien Frydman et Paris People Show, cofondée et dirigée par Corinne Menegaux, réunit en effet trois anciennes figures de Reed Expositions France, organisatrice de Paris Photo et de la Fiac. Le concept d’Offscreen (que l’on peut traduire en français par « hors écran » ou « hors-champ ») « repose sur le souhait de rassembler des approches, des usages et des écritures, très différentes de l’image trop souvent dispersées », précise son directeur artistique Julien Frydman. Pour la première édition, une trentaine d’expositions personnelles d’artistes portés par des galeries françaises et internationales sont programmées.
Offscreen, du 20 au 23 octobre, Hôtel Salomon de Rothschild

Un squelette complet à 70 %

Nouvelle coqueluche des collectionneurs d’art contemporain, les squelettes de dinosaures se vendent à prix d’or. C’est donc tout naturellement pendant la tenue de Paris+ que le squelette fossilisé de Zéphyr (un dinosaure de la famille des iguanodons âgé de plus de 145 millions d’années) est proposé aux enchères. Le spécimen, découvert en 2019 dans le Colorado (États-Unis), est estimé 400 000 à 500 000 euros.
« Histoire naturelle », le 20 octobre, Giquello et Associés, www.giquelloetassocies.fr

Artcurial bien dans son siècle

La maison de ventes du rond-point des Champs-Élysées lance une nouvelle catégorie de ventes dédiée à l’art du XXIe siècle et notamment aux scènes contemporaines actuelles. Elle englobe des spécialités telles que l’art urbain, mais aussi l’art contemporain africain. Les œuvres de jeunes artistes émergents, tout comme celles d’artistes contemporains de premier ordre garniront ces vacations. Au programme de ce premier opus figurent notamment des œuvres de Conor Harrington ou encore d’Edgar Plans, comme French Cuisine (2019), une acrylique sur toile estimée 200 000 à 300 000 euros.
« Generation 21 by Artcurial »,  le 26 octobre, Artcurial, www.artcurial.com

Agnès Geoffray chez Maubert

À partir de la préface du roman Les Chutes, de l’Américaine Joyce Carol Oates (prix Femina étranger 2004) sur les effets hydracropsychiques, relatifs à l’attraction pour les chutes d’eau, Agnès Geoffray compose un ensemble photographique assemblant aussi bien des couvertures de livres, des vues stéréoscopiques, des plaques de verre que ses propres photographies mettant en scène des femmes succombant à cette attraction. De 3 500 à 8 000 euros.
« Agnès Geoffray. Les chutes »,  jusqu’au 23 octobre, Galerie Maubert, www.galeriemaubert.com

Un ensemble de Bernard Buffet à l’encan

Au cœur de sa vente art contemporain, composée de près de 200 lots (pour une estimation globale située autour de 2 millions d’euros), Aguttes disperse plusieurs toiles de Bernard Buffet (1928-1999). L’artiste a peint toute sa vie des paysages, des bouquets mais aussi des clowns, qui figurent parmi ses œuvres les plus recherchées aujourd’hui. La vente en recense d’ailleurs un : Clown sur fond jaune, de 1966, estimé 300 000 à 400 000 euros.
Art contemporain, le 2 novembre, Aguttes, www.aguttes.com

London spirit chez Piasa

L’idée de cette vacation est de recréer un événement culturel et artistique autour de l’univers du Londres underground des années 1980 et de ses influences contemporaines. Tous les lots (design, arts plastiques, bijoux, mode, etc.) ont été soumis à la validation du designer britannique Tom Dixon et la scénographie a été imaginée par ses soins. Parmi les artistes figurent Ron Arad, André Dubreuil, Vivienne Westwood, Tom Sachs, Marc Newson ou Alexander McQueen.
« London Calling curated by Tom Dixon »,  le 26 octobre, Piasa, www.piasa.fr

Le fonds Philippe Klein aux enchères

Décédé en 2010, Philippe Klein avait découvert le monde de l’art grâce à son ami de longue date, Marcel Fleiss. C’est avec lui et Fred Fisher qu’il fonde en 1972, sur les conseils de Man Ray, la Galerie des Quatre Mouvements avant d’ouvrir, en 1986, la Galerie Klein Roncari, rue de Seine. La vente, estimée 550 000 à 830 000 euros, comprend 90 tableaux peints par les grands noms de l’après-guerre, que collectionnait le galeriste depuis les années 1980, dont plusieurs œuvres de Robert Combas, comme Toulouse Lautrec (est. 80 000 à 120 000 euros).
Succession Philippe Klein, le 21 octobre, Ader, www.ader-paris.fr 

23e Prix Fondation Pernod Ricard

Commissaire invité, Clément Dirié rassemble les six artistes en lice pour le prix dans une exposition très réussie, pensée comme « un manifeste pour l’éclectisme ». À rebours de tout dessein programmatique, il s’agit de proposer un « paysage artistique contemporain et organique » où les échos se créent librement. On déambule dans une scénographie ouverte, à la découverte de différents univers et pratiques : une « salle d’attente » (Benoît Piéron), un « autel » de réparation et de guérison (Fabiana Ex-Souza) ou encore une « place de village » (Hélène Bertin). Nouveauté, le parcours est rythmé par une sélection d’œuvres de Jean-Michel Sanejouand (1934-2021) disséminées dans l’espace. Si le pari du commissaire – faire oublier que les artistes réunis sont en compétition – est gagné, l’annonce du lauréat aura bel et bien lieu le 21 octobre. 
« Horizones. Exposition du 23e Prix Fondation Pernod Ricard », jusqu’au 29 octobre, Fondation Pernod Ricard, www.fondation-pernod-ricard.com

22e Prix Marcel Duchamp

Les quatre artistes en lice pour la 22e édition du prestigieux Prix Marcel Duchamp, qui récompense chaque année un artiste français ou vivant en France, sont rassemblés dans une exposition collective visible jusqu’en janvier 2023 au Centre Pompidou. Comme depuis quelques années, la part belle est faite aux pratiques pluridisciplinaires, souvent empreintes de réflexion politique. Alors qui, de Giulia Andreani (née en 1985 à Venise), Ivan Argote (né en 1983 à Bogota), Philippe Decrauzat (né en 1974 à Lausanne) ou Mimosa Echard (née en 1986 à Alès) succédera à Lili Reynaud Dewar ? Pour le découvrir, rendez-vous le lundi 17 octobre à 19 h 30.
Prix Marcel Duchamp, du 5 octobre 2022 au 2 janvier 2023, Centre Pompidou, www.centrepompidou.fr

Hommage de Guerlain aux militantes

La maison de luxe, en partenariat avec Paris+ par Art Basel, réaffirme son soutien à la création artistique en célébrant l’engagement « au féminin », qu’il soit social ou écologique, à travers la présentation d’œuvres d’une vingtaine d’artistes. Si leurs origines, leurs générations et leurs pratiques divergent, toutes luttent (ou luttaient) pour « un monde plus juste, plus sain, autrement dit, un monde meilleur ». Ainsi, des figures majeures (Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois ou Kiki Smith) côtoient de jeunes artistes en plein essor, comme Bianca Bondi (née en 1986) ou Jeanne Vicerial (née en 1991).
« Les militantes », du 19 octobre au 14 novembre, Maison Guerlain, Paris-8e.

Jim Dine chez Templon

Déployée sur les deux étages de l’espace de la rue du Grenier-Saint-Lazare, l’exposition « Grace and Beauty », du nom d’une série d’œuvres réalisées par Jim Dine pour l’occasion, rassemble des sculptures en bronze et de grandes peintures sur bois. L’artiste américain, âgé de près de 90 ans, qui s’est d’abord illustré par des happenings avant d’être rattaché au mouvement pop, continue de développer un œuvre singulier, virtuose et poétique, dont témoigne cette exposition.
« Jim Dine. Grace and Beauty », jusqu’au 5 novembre, Galerie Templon, www.templon.com 

Opus, première !

Les collectionneurs d’art moderne et contemporain qui s’intéressent aussi à l’archéologie peuvent venir découvrir le tout nouveau salon consacré à la spécialité, Opus - Ancient Arts, qui se tient du 13 au 16 octobre. L’événement rassemble neuf galeries françaises et étrangères venues défendre les antiquités grecques, romaines, égyptiennes, proche-orientales, islamiques et précolombiennes : Alexander Ancient Art (Leyde), Arteas Ltd (Londres), Cahn (Bâle), Dodier (Paris), Eberwein (Paris), Furstenberg (Paris), Tarantino (Paris), Maison Auclert (Paris) et Plektron Fine Arts (Zurich). Un comité de vetting a été constitué pour l’occasion.
« Opus – Ancient Arts », du 13 au 16 octobre, Galerie Joseph, Paris-3e, www.opusartfair.com

La Samaritaine en mode "arty"

Rouverte en juin 2021 après seize ans de travaux de rénovation colossaux, La Samaritaine a retrouvé sa place de choix dans l’écosystème des grands magasins parisiens. Cet automne, cet « écrin de l’art de vivre à la française » a décidé de marquer le coup en proposant aux visiteurs une « incroyable expérience multi-sensorielle ». Des talents « 100 % féminins » ont été invités à réaliser des œuvres pour différents espaces du bâtiment, des vitrines rue de Rivoli (Marion Flament) à certains murs (Ella Bats, Desire Moheb-Zandi), en passant par la passerelle intérieure (Cecilia Granara). Inauguré le 7 septembre dernier et s’étalant jusqu’à fin octobre, cet événement sera rythmé par une programmation de performances, ateliers, « live shows », etc. L’occasion également de mettre en avant des collaborations inédites entre marques et artistes, comme des magnums de champagne peints par Claude Viallat, disponibles au pop-up Ruinart pour la modique somme de 900 euros la bouteille.
« Paris en mode arty »,  jusqu’au 31 octobre, La Samaritaine, Paris-1er

Jeunes galeries repérées

Seize structures émergentes figurent dans la sélection de Paris+, soit six de plus qu’à la Fiac, qui avait déjà retenu deux d’entre elles dans sa section Jeunes Galeries : Chris Sharp Gallery (Los Angeles) et Sans titre (Paris). Cette dernière est en plein essor, si l’on en croit son récent emménagement dans le Marais, où elle dispose désormais d’une vitrine, ce qui n’était pas le cas de son adresse précédente. Parmi les nouvelles venues, Parliament, dont le petit local de la rue d’Enghien est un peu à l’écart, a cependant une expérience des grandes foires : en 2021, cette jeune galerie avait en effet participé à Frieze London dans une section pensée par Cédric Fauq (commissaire en chef du CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux) avec une série de peintures de l’artiste Natacha Donzé. On pourra s’étonner de voir les galeries Édouard Montassut et, surtout, Anne Barrault, qui a près de 25 ans d’existence, admises en tant que « jeunes galeries », mais, si cette classification se traduit par des stands de dimension réduite (20 m2), le choix d’Art Basel consiste à ne faire aucune distinction hiérarchique entre les petites et les grandes enseignes, indifféremment placées dans les mêmes allées.

La chapelle des Beaux-Arts entre au programme

Le secteur SITES de Paris+ reprend le principe d’un parcours hors les murs aux Tuileries, à la place Vendôme et au Musée Eugène Delacroix, en y ajoutant un lieu cette année : la chapelle des Petits-Augustins aux Beaux-Arts de Paris. Avec ses moulages de bas-reliefs médiévaux et de statuaire Renaissance, cet ancien oratoire est un passage obligé pour les amoureux de la sculpture. Il devrait accueillir une installation multimédia de Omer Fast, auquel le Jeu de paume avait consacré un solo show en 2015. Le dispositif sera l’adaptation d’une exposition conçue par l’artiste pour la Pinakothek der Moderne de Munich, alors malheureusement fermée au public en raison de la pandémie, et dont la galerie parisienne gb agency avait présenté une version fin 2021.

Private Choice, affinités électives

Onzième édition de ce petit salon d’art et de design où l’on trouve aussi bien des originaux et des éditions d’artistes établis (peintures d’Olivier Mosset, lampes de Jean-Michel Othoniel ou bronzes animaliers de Roland Cognet) que des œuvres de jeunes plasticiens peu connus (dessins de Quentin Germain, enluminures contemporaines de Malo Chapuy, etc.). Le tout dans les intérieurs de deux appartements haussmanniens magnifiés par des pièces de design exceptionnelles (consoles en laiton de Pierre Bonnefille, fauteuil Tawla édité par la maison Plumbum). Une cinquantaine de créateurs choisis et assemblés avec goût.
« Private Choice », du 16 au 23 octobre, www.privatechoice.fr

Chasseuse de talents en aparté

Depuis 2006, Laurence Dreyfus met en scène son expertise de conseillère artistique indépendante au travers d’expositions conçues comme des collections idéales. Parmi les plus marquantes de ces « Chambres à part », on se souvient de celle réunissant en 2013, à Londres, des œuvres de Lucas Arruda, James Turrell et Gregor Hildebrandt. Pour cette vingtième édition, elle s’associe à la maison Cardin qui lui offre le décor de sa boutique historique de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, mettant en regard les meubles néo-futuristes du couturier avec des œuvres de Tomás Saraceno et d’Ólafur Eliasson, mais aussi de talents en herbe comme le peintre Joseph Olisaemeka Wilson.
« Fluide Celebration »,  du 7 au 26 octobre 2022

Yishu 8 investit Guimet

Depuis 2011, le prix Yishu 8 récompense chaque année trois artistes français par une résidence de plusieurs mois à la Maison des arts de Pékin, tandis qu’un second prix offre à des étudiants chinois une résidence de deux mois à la Cité des arts (Paris). À l’occasion des 10 ans du prix, une vingtaine de lauréats, dont Lionel Sabatté et Claire Tabouret, sont rassemblés dans un double événement qui « retrace la chronique d’une décennie d’échanges culturels franco-chinois ». Des cartes postales écrites par les artistes à partir d’un objet de la collection du Musée Guimet seront exposées dans les vitrines, tandis qu’une exposition collective investira l’hôtel Heidelbach, annexe du musée.
« Bons baisers de Pékin. Une exposition Yishu 8 au Musée Guimet »,  du 19 octobre 2022 au 27 février 2023, www.associationart8.fr

La baronne Œttingen et l’avant- garde

Les galeries Le Minotaure et Alain Le Gaillard s’allient à nouveau le temps d’une exposition afin de mettre en lumière l’histoire de la baronne Hélène Œttingen, qui tenait salon boulevard Raspail, où tous les artistes de l’avant-garde se donnaient rendez-vous. Les deux enseignes recréent l’ambiance de son appartement où des œuvres de Léger, Delaunay, Kupka, Charchoune ou Survage se côtoyaient, tout en dévoilant des projets de décors et de costumes de théâtre, dont certains signés de sa main.
« Les cercles de la baronne »,  jusqu’au 26 novembre, galeries Le Minotaure et Alain Le Gaillard, Paris-6e.

Asia Now s’installe à la Monnaie

Pour sa 8e édition, Asia Now voit grand : la foire fondée par Alexandra Fain passe d’une quarantaine de galeries participantes à plus de soixante-dix venues de 25 pays, et investit la Monnaie de Paris. Sous la direction artistique de Kathy Alliou, directrice du département des œuvres des Beaux-Arts de Paris, cette édition intitulée « Feux de joie » met à l’honneur les arts du feu et la céramique ainsi que les pratiques collaboratives. Se voulant « éditée et engagée », la foire entend mettre en avant la richesse et la diversité des scènes de l’Asie et de ses diasporas, en considérant ce continent comme un « ensemble multiple et organique » dans lequel « se jouent les enjeux de résistance, d’hybridations culturelles, d’influences réciproques et de contamination des savoir-faire artistiques qui mettent en question les catégories occidentales et les cloisonnements entre l’art et l’artisanat. » Toutes les galeries participantes sont invitées à mettre en avant la pratique de la céramique dans leurs stands, tandis que Nicolas Trembley, commissaire invité, présente une exposition qui met en regard des œuvres mingei (mouvement japonais de céramique artisanale du début du XXe siècle) et des créations contemporaines d’une dizaine d’artistes, parmi lesquels Lee Ufan ou Natsuko Uchino. Des installations extérieures investiront les cours de la Monnaie de Paris, pensée pour l’occasion comme un « village », tandis qu’un programme de performances et de projets en plein air rythmera la manifestation.
« Asia Now », du 20 au 23 octobre, la Monnaie de Paris, www.asianowparis.com

Hommage à Antonio Seguí

Disparu cette année, l’artiste argentin (1934-2022) est exposé par la Galerie Claude Bernard pour la 9e fois depuis 1964. Acryliques, pastels, huiles et fusains sur toile ou papier, cet ensemble réunit des œuvres des années 1960 à la fin des années 1980. Parmi elles, Cieguito (1975), un pastel sur toile, ou encore Man in the City (1986), une acrylique sur carton.
« Antonio Seguí »,  jusqu’au 26 novembre, Galerie Claude Bernard, claude-bernard.com

Christie’s déménage de Londres à Paris

Depuis 2000, Christie’s organisait en octobre à Londres une vente exclusivement consacrée à l’art italien de l’après-guerre à nos jours. Pour la première fois cette année, celle-ci débarque à Paris. Intégrée à la vente « Avant-garde(s) » qui se déroule le 20 octobre 2022, la vacation comporte une vingtaine d’œuvres parmi lesquelles Merda d’artista de Piero Manzoni (1961, 150 000 à 200 000 euros), Concetto spaziale terracotta de Lucio Fontana (90 000 à 130 000 euros) ou encore Senza titolo de Pier Paolo Calzolari (1978, 60 000 à 80 000 euros).
« Christie’s. Avant-garde(s) », le 20 octobre, www.christies.com

Hyperprospective : Paris Internationale

Faut-il y voir le signe que la petite foire off s’institutionnalise ? Cette année, Paris Internationale occupe en tout cas les vastes espaces de l’ancien studio du photographe Nadar, là même où se tint, en 1874, l’exposition qui lança les impressionnistes. Pour la première fois, elle bénéficie également du soutien du Cnap (Centre national des arts plastiques), partenaire de l’exposition « Maintenant », réunissant les artistes français Maxime Bichon, Vincent Ceraudo, Marcelline Delbecq et Suzanne Lafont. Cette 8e édition s’annonce par ailleurs plus copieuse que les précédentes, avec près de 60 exposants venus de 26 pays, parmi lesquels on retrouve quelques piliers tels que BQ (Berlin), Bureau (New York), Felix Gaudlitz (Vienne), greengrassi (Londres), Kayokoyuki (Tokyo), Kendall Koppe (Glasgow), ROH Projects (Jakarta) et Temnikova & Kasela (Tallinn). Fondée par les galeries Ciaccia Levi (Paris, Milan), Crèvecœur (Paris), Gregor Staiger (Zurich, Milan) et High Art qui, depuis, a quitté l’organisation, la manifestation se veut à l’avant-garde de la création contemporaine, dont elle offre un panorama qui inclut des structures à but non lucratif, gracieusement invitées à promouvoir leur action auprès des artistes émergents.
 « Paris Internationale », du 19 au 23 octobre, parisinternationale.com

Niki de Saint Phalle exposée chez Phillips

Last Night I Had a Dream est le titre collectif d’un groupe de 18 sculptures réalisées en 1968 par Niki de Saint Phalle (1930-2002). On y retrouve les motifs chers à l’artiste, comme la fleur, le serpent, les lèvres rouges mais aussi ses célèbres Nanas. Cette exposition-vente est orchestrée par Phillips, dans une scénographie imaginée par le directeur artistique et architecte d’intérieur Vincent Darré (exposition-vente visible à partir du 3 octobre).
« Niki de Saint Phalle x Vincent Darré »,  du 3 au 29 octobre, Phillips, www.phillips.com

Nouveau calendrier pour AKAA

Après une édition 2021 particulièrement réussie, AKAA revient cette année au Carreau du Temple en alignant ses dates sur celles de Paris+ par Art Basel. La 7e édition de la foire d’art et de design dédiée aux scènes artistiques contemporaines d’Afrique et de ses diasporas en France réunit, du 20 au 23 octobre 2022, 38 galeries internationales. Revendiquant une sélection pointue tout en ouvrant les horizons, de jeunes galeries en côtoieront d’autres plus instituées tandis que des spécialistes d’art d’Afrique voisineront avec des galeries généralistes. Avec une très grande majorité de présentations collectives, ce sont près de 130 artistes qui seront rassemblés au Carreau du Temple. Au sein de la foire, une plateforme culturelle intitulée Les Rencontres proposera une programmation de conférences, de performances et de projections en accès libre pour alimenter une réflexion critique sur la création contemporaine d’Afrique. Dans cet espace, une carte blanche a été donnée à Nnenna Okore, artiste nigériane née en 1975 (October Gallery, Londres), tandis que l’artiste malien Abdoulaye Konaté, né en 1953 (Galerie 38, Casablanca), présentera une installation monumentale dans la grande halle du Carreau du Temple.
« Also Known as Africa », du 20 au 23 octobre, akaafair.com

Alicja Kwade s’empare de la place Vendôme

Après Paul McCarthy, Dan Graham ou encore Yayoi Kusama, c’est au tour d’Alicja Kwade d’investir la place Vendôme. L’artiste d’origine polonaise, qui vit et travaille à Berlin, crée des œuvres oniriques et épurées qui bouleversent nos perceptions de l’espace et du temps. Rôdée à l’exercice de l’installation monumentale dans l’espace public, quel qu’il soit (le jardin des Tuileries en 2018, le toit du Metropolitan Museum en 2019 et, plus récemment, le désert saoudien), l’artiste relèvera sans aucun doute ce nouveau défi haut la main.

Artagon s’installe en région parisienne

« La crise du Covid a révélé combien le milieu de l’art était fragile. » C’est forts de ce constat qu’Anna Labouze et Keimis Henni, les fondateurs de l’association Artagon, ont décidé d’ouvrir, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Loiret, deux espaces dédiés à l’accompagnement des créateurs (plasticiens, danseurs, cinéastes, etc.) et des acteurs de la culture (éditeurs, commissaires d’expositions, etc.) : Artagon Marseille et la Maison Artagon. Lieux de production, de formation, de rencontres, d’expositions mais aussi de résidences, ces véritables boîtes à outils sont destinées à combler un vide entre la sortie des écoles d’art et l’autonomie professionnelle. L’association ouvre un troisième lieu en région parisienne. Installé dans un ancien collège de 5 000 m2, situé à Pantin (93), Artagon Pantin accueille une cinquantaine de résidents. Trois journées portes ouvertes sont programmées du 14 au 16 octobre 2022.
Artagon Pantin, 34, rue Cartier-Bresson, Pantin (93), www.artagon.org

Chez Alain Margaron, un accrochage plein de Mušič

Ardent défenseur de l’œuvre de Jean Hélion, Bernard Réquichot et René Laubiès, le galeriste de la rue du Perche présente sa première grande exposition de Zoran Mušič (1909-2005), peintre de l’irreprésentable – Mušič fut déporté en 1944 à Dachau. Pour l’occasion, il rapproche la vingtaine d’œuvres de l’artiste des dessins de Fred Deux, eux aussi hantés par les horreurs du siècle dernier. Un choc.
« Zoran Mušič et Fred Deux », jusqu’au 5 novembre, Galerie Alain Margaron, galerieamargaron.com

Rencontre au sommet chez Poggi

Sélectionnée pour participer cette année à la première édition de Paris+, la Galerie Poggi présente parallèlement dans son espace du Marais une sélection de trois tableaux d’Edvard Munch (1863-1944) en regard d’une sélection d’œuvres de sa compatriote Anna-Eva Bergman (1909-1987). Si les prix des trois tableaux issus d’une collection privée ne sont communiqués que « sur demande », ceux des œuvres d’Anna-Eva Bergman, présentées en partenariat avec la Fondation Hartung Bergman, peuvent atteindre les 400 000 euros. Un joli coup de communication pour la Galerie Poggi qui, avec opportunisme, clame haut et fort son désir de jouer dans la cour des grands.
« Anna-Eva Bergman – Edvard Munch. Une cosmologie de l’art »,  jusqu’au 5 novembre, Galerie Poggi, galeriepoggi.art

Les défis de Moderne Art Fair

Deuxième édition pour Moderne Art Fair, qui reprend donc le flambeau de feu Art Élysées. Après une première édition réussie en 2021, l’événement déménage cette année dans un nouveau lieu situé près de la place de l’Étoile, au 10, avenue de la Grande-Armée, dans le 17e arrondissement. Une prise de risque pour la foire qui devrait toutefois savoir compter sur la fidélité de son public de collectionneurs et d’amateurs d’art. Pour cela, Moderne Art Fair dispose, il est vrai, de plusieurs atouts : la convivialité de l’événement, un soutien renouvelé à la scène française (aux artistes comme aux galeries), et un positionnement plus classique que nombre de ses consœurs. Si certains jugent la sélection de Moderne Art Fair trop sage, d’autres se plaisent, au contraire, à retrouver des grands noms de l’art moderne, contemporain et du design (Miró, Dufy, Dubuffet, Debré, Hartung, Vlaminck, Molnár ou Combas), ainsi que des sensibilités artistiques malheureusement écartées ailleurs, à l’instar de l’art concret ou de la Figuration libre. Moderne Art Fair assume par ailleurs le fait de s’adresser, aussi, aux jeunes et aux nouveaux collectionneurs, en les invitant à « collectionner l’art » et à « sublimer leur intérieur ».
Moderne Art Fair,  du 20 au 24 octobre, moderneartfair.com

Attention chefs-d’œuvre

Le contexte fortement compétitif de Paris+ est propice à une densité élevée d’œuvres remarquables, voire de chefs-d’œuvre. Sur le stand de la Galerie Peter Freeman, on trouvera, par exemple, des pièces de qualité muséale signées Gerhard Richter, Ellsworth Kelly et Richard Tuttle. La Galerie Lelong & Co. mettra en avant L’Aléatoire, une très grande sculpture colorée de Jean Dubuffet, quand Applicat-Prazan réunira un ensemble de plusieurs tableaux importants de Georges Mathieu. Gagosian montrera, lui, des toiles récentes d’Ed Ruscha et David Zwirner une peinture exceptionnelle de Joan Mitchell de 1989. Tornabuoni présentera, de son côté, une sélection d’œuvres des artistes italiens les plus importants de l’après-guerre à aujourd’hui, tels que Lucio Fontana, Alberto Burri, Enrico Castellani, Alighiero Boetti, etc.

À Paris,le monde de l’art dans un nouvel Atlas

L’adresse se veut une porte ouverte sur le monde. Inauguré en juin 2022, L’Atlas, galerie des mondes, est un lieu porté par le groupe immobilier Emerige, grand mécène et défenseur de l’art contemporain en France, à travers la bourse Révélations Emerige, l’ouverture prochaine d’un pôle culturel et artistique sur l’île Seguin et le soutien à des associations comme La Source de Gérard Garouste. Au 4, cour de l’Île-Louviers, dans le nouveau quartier de La Félicité, dans le 4e arrondissement, L’Atlas invite des galeries, des fondations ou des institutions étrangères à venir présenter des artistes contemporains peu représentés en France. Une initiative qui s’inscrit dans la dynamique retrouvée de Paris comme dans la volonté de connecter l’international à la scène et aux réseaux français. Jusqu’au 23 octobre, c’est la Galerie Marfa’ Projects, fondée en 2015 à Beyrouth (Liban), qui présente ainsi le travail de cinq de ses artistes (Tamara Al-Samerraei, Caline Aoun, Omar Fakhoury, Rania Stephan et Raed Yassin) dans l’exposition « Fondu ré-enchaîné ». latlasparis.com

Les Lalanne chez Christie’s

En amont de la vente de la collection de Marie Lalanne, fille de Claude et François-Xavier Lalanne, qui se déroulera à New York cet automne, Christie’s Paris accueille une sélection de pièces du couple de créateurs au siège parisien du groupe Kering. Une vingtaine d’œuvres de grand format sont exposées dans la cour d’honneur du bâtiment, dont Pomme de jardin (2014), bronze patiné de Claude Lalanne (est. 300 000 à 500 000 dollars), et Bélier (2012) de François-Xavier Lalanne (est. 400 000 à 600 000 dollars).
« Christie’s. Sculpting Paradise », Kering, hôpital Laennec, 40, rue de Sèvres, Paris-7e

Les stations d’Hélène Janicot à Saint-Eustache

Lauréate du Prix Rubis Mécénat, dans le cadre du programme Crush des Beaux-Arts de Paris, Hélène Janicot investit, du 11 octobre au 18 décembre, l’église Saint-Eustache avec un projet réalisé in situ autour de trois stations. Dans la chapelle Saint-Louis, l’artiste a notamment imprimé dans le béton les empreintes de son corps agenouillé pour une série de gestes épurés mais tendus.
Église Saint-Eustache, rue Rambuteau, Paris-1er

Lucia Koch perturbe les visiteurs du palais d’Iéna

Le Conseil économique, social et environnemental-Palais d’Iéna invite l’artiste brésilienne Lucia Koch(née en 1966) pour une première exposition personnelle en France. Basée à São Paulo, l’artiste opère dans le cadre de l’architecture d’Auguste Perret. Son travail joue de la contrainte spatiale et de la perturbation visuelle des habitudes des usagers pour une expérience sensorielle que l’on nous promet inédite.
Palais d’Iéna, 9, place d’Iéna, Paris-16e.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°758 du 1 octobre 2022, avec le titre suivant : Grand Paris+ ce qu’il faut voir et savoir

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