Françoise Darmon - Design

Si Françoise Darmon a commencé des études de pharmacie pour ne pas les finir, c’était pour mieux choisir sa voie : l’art. Formée à l’École du Louvre, elle découvre l’art conceptuel dans les galeries. Elle veut comprendre, exerce son œil chez Durand-Dessert et Yvon Lambert, se lie d’amitié avec une poignée de collectionneurs et de conservateurs qui, comme elle, veulent « vivre avec leur époque ». « Mon ami Ghislain Mollet-Viéville m’avait dit que l’art changerait ma vie ! », dit-elle. Le critique d’art avait vu juste : le Buren au mur ? La première œuvre acquise en vendant le piano de sa mère. La photo de Philippe Thomas ? Un Hommage à Philippe Thomas, Autoportrait en groupe (1985) qui rappelle que Françoise Darmon fut l’un des premiers soutiens de l’artiste « fictionnaliste ». Cet objet minimaliste non loin des vases de Sottsass et Matali Crasset ? La pendule du designer Sylvain Dubuisson. Car le design – le vrai, pas la décoration ! – est l’autre passion de Françoise Darmon, née de sa rencontre avec Starck. Elle en a d’ailleurs fait son activité, en assurant le lien entre les entreprises et les créateurs. Dans un nouvel opus de son livre Du sens dans l’utile, Françoise Darmon met en avant huit collaborations vertueuses entre JC Decaux et Marc Aurel, Renault et Ross Lovegrove, etc. C’est un livre militant dont elle a confié la mise en page à Philippe Apeloig, l’un des meilleurs designers graphiques et typographes actuels. Du sens, vous dit-on, et de l’utile.