Suisse - Art moderne - Institut

CENTRE DE DOCUMENTATION

Ferdinand Hodler a enfin son Institut

SUISSE

Le travail sur l’œuvre de l’artiste suisse peut prendre un nouvel élan grâce à un important fonds de documentation et la création d’un centre de compétences.

Porte-monnaie de Ferdinand Hodler, brodé à ses initiales, avec lorgnons et photographie, début du XXe siècle, cuir et doublure en soie, Genève, Institut Ferdinand Hodler. © Photo Pierre Montavon
Porte-monnaie de Ferdinand Hodler, brodé à ses initiales, avec lorgnons et photographie, début du XXe siècle, cuir et doublure en soie, 120 x 232 mm (ouvert). Genève, Institut Ferdinand Hodler.
© Photo Pierre Montavon

Suisse. Peintre de la « modernité suisse » le plus emblématique, il aura fallu attendre plus d’un siècle après sa disparition (en 1918) pour qu’un centre de compétences lui soit entièrement consacré. Depuis les années 1950, la Suisse attendait un musée ou une fondation Hodler. C’est chose faite aujourd’hui avec la création d’un Institut Hodler qui se déploie sur deux antennes : à Delémont dans le Jura suisse et à Genève.

Alors que les recherches consacrées au peintre genevois ont été particulièrement actives ces dernières années, l’équipe de l’Institut Hodler, composée de huit personnes, compte mener à bien d’importants projets : l’édition du catalogue raisonné de l’œuvre graphique (qui compte 1 500 à 1 800 pièces), de sa volumineuse correspondance (2 400 lettres dont le travail de récolement a commencé en 2016) et surtout, dès 2022 et jusqu’à 2025, la mise en ligne de ses œuvres.

Il faut dire que cet Institut Hodler qui a pour mission de mener « l’étude et la préservation de l’ensemble de la connaissance sur le peintre suisse et [de rendre] l’accès à la documentation de son œuvre aussi facile que possible » n’est pas créé ex nihilo. Il repose sur le noyau dur que représente le Fonds d’archives Jura Brüschweiler créé en 2014, du nom de l’historien d’art genevois (décédé en 2013) qui avait amassé la plus grande documentation autour du peintre : 85 000 pièces – manuscrits, esquisses, photographies, objets personnels – avaient été en partie acquises auprès de la veuve de l’artiste, Berthe, qui avait pourtant détruit un certain nombre d’œuvres et une partie de la correspondance de son mari (dont celle avec Gustav Klimt).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°578 du 26 novembre 2021, avec le titre suivant : Ferdinand Hodler a enfin son Institut

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque