BÉZIERS
Inspiré du modèle de Guédelon, le futur parc archéologique ambitionne de faire renaître la cité romaine de Baeterrae sur 19 hectares avec des matériaux et des techniques de l’Antiquité.

L’agglomération Béziers Méditerranée a signé un accord de concession de trente ans avec la société Kléber Rossillon pour l’exploitation du futur parc « Béziers Antique ». Ce site archéologique expérimental, situé sur un terrain de 19 hectares, ambitionne de reconstituer la cité de « Baeterrae », la Béziers romaine, telle qu’elle aurait pu exister vers l’an 30. L’appel d’offres a été clôturé le 28 février 2025.
Encadré par un comité scientifique, le projet prévoit l’utilisation de techniques de construction issues de l’Antiquité romaine. Le programme inclut la réalisation d’un amphithéâtre, d’un forum impérial, d’une domus (maison patricienne), d’un ludus (camp d’entraînement de gladiateurs), d’ateliers artisanaux, d’équipements d’accueil, de maisons urbaines, de terrains agricoles et d’une taverne.
Le chantier s’articulera en trois phases : de 2025 à 2030, les premiers travaux concerneront notamment les tracés, l’amphithéâtre et les ateliers ; de 2031 à 2040, le site sera progressivement étendu avec des bâtiments accessibles et des animations historiques ; enfin, entre 2041 et 2055, l’ensemble du site atteindra sa forme définitive, avec des événements de grande ampleur. L’ouverture au public est prévue pour 2027.
Le coût estimé de la première phase s’élève à 13 millions d’euros, pour un objectif de 90 000 visiteurs la première année et un rythme de croisière estimé à 250 000 visiteurs annuels. Kléber Rossillon s’engage, dans le cadre de la continuité du service public, à assurer l’entretien, le financement et le développement du site.
Un comité scientifique, dirigé par l’historien Éric Teyssier et composé d’archéologues municipaux, de chercheurs de l’Inrap et de conservateurs, veillera à la cohérence scientifique du projet. « Ce n’est pas un décor de cinéma, c’est une ville en train de se construire et qui vit, avec ses constructeurs, ses bâtisseurs, ses artisans », a-t-il déclaré à l’Hérault Tribune.
Les matériaux seront extraits localement, et les constructions réalisées selon les procédés romains, depuis la transformation des matières premières jusqu’aux finitions. Ce principe s’appliquera aux tuiles, mosaïques, échafaudages et autres éléments architecturaux. L’objectif est aussi de faire découvrir la culture romaine à travers ses savoir-faire agricoles, viticoles et culinaires. Des spectacles historiques, notamment des combats de gladiateurs fondés sur des recherches scientifiques, seront également proposés.
Fondée en 1995 par Kléber Rossillon et aujourd’hui présidée par sa fille Geneviève Rossillon, l’entreprise gère douze sites culturels en France et en Belgique, qui accueillent 2,5 millions de visiteurs par an. Parmi eux figurent la grotte Cosquer à Marseille, le musée de Montmartre à Paris, ou encore les jardins de Marqueyssac en Dordogne.
Le projet « Béziers Antique » s’inscrit dans la lignée du chantier médiéval de Guédelon, dans l’Yonne. Lancé en 1997, celui-ci reconstitue un château du XIIIᵉ siècle à l’aide des techniques de l’époque, dans une démarche scientifique et expérimentale. Installé dans une carrière à proximité d’une forêt, le site s’étend sur 7 hectares, mobilise 35 artisans et accueille 300 000 visiteurs par an. Son succès illustre l’intérêt du public pour ce type d’approche et les perspectives économiques qu’il peut offrir à Kléber Rossillon comme à Béziers Méditerranée.
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Béziers antique, une cité romaine en construction
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