Ventes du soir de Christie’s et Sotheby’s à New York : le juste prix de l’art contemporain ?

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 14 mai 2009 - 414 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [14.05.09] – La vente du soir d’art contemporain de Christie’s le 13 mai totalise 93,7 millions de dollars. Un résultat nettement supérieur à celui de sa concurrente Sotheby’s qui la veille atteignait 47 millions. L’ensemble est très en dessous des chiffres de 2008.

Sotheby’s a vendu mardi soir 40 de ses 49 lots d’art contemporain pour un total de 47 millions de dollars. Comme lors des ventes d’art impressionniste et moderne la semaine dernière, Christie’s fait presque deux fois mieux avec 93,7 millions pour 49 lots vendus sur 54. Un résultat qui doit beaucoup à la dispersion de la collection de Betty Freeman qui représente à elle seule 31,6 millions de dollars pour 18 lots.

En pleine euphorie l’an dernier, Sotheby’s et Christie’s atteignaient respectivement 362 et 331 millions de dollars pour les mêmes ventes en mai 2008. Le marché de l’art contemporain est à peu près revenu à ce qu’il était en 2003 avant l’envolée des prix. Comme en 2003, les ventes d’art impressionniste et moderne enregistrent en 2009 de meilleurs résultats que celles d’art contemporain.

Chez Christie’s, le portrait de Betty Freeman réalisé par David Hockney en 1967 a été vendu 7,9 millions de dollars, signant ainsi l’enchère la plus élevée de cette vente et un record pour l’artiste. Autre record pour Roy Lichtenstein dont le « Frolic » de 1977 s’est vendu 6 millions de dollars. On peut remarquer également qu’une œuvre de Peter Doig, qui a fait l’objet l’été dernier d’une rétrospective à la Tate modern puis au musée d’art moderne de Paris, a été vendue au-dessus de son estimation haute à 4,7 millions de dollars.

Le lot le plus cher chez Sotheby’s fut un œuf turquoise orné d’un nœud magenta fait par Jeff Koons adjugé 5,4 millions de dollars. L’autoportrait de 1988 de Martin Kippenberger en couverture du catalogue a atteint quant à lui 3,6 millions. Un record pour l’artiste dont une rétrospective se terminait le lundi 11 mai au Moma.
 
Les meilleurs résultats des ventes de mai à New York sont atteints cette année par un Picasso (14,6 millions) et un Mondrian (9,6 millions) lors des ventes d’art impressionniste et moderne. Ils témoignent du « rééquilibrage » dû à la crise, pour reprendre le terme de Tobias Meyer, directeur de l’art contemporain chez Sotheby’s. Les enchérisseurs ne se risquent plus au même jeu spéculatif que l’an dernier.

Légende photo : "Beverly Hills Housewife", de David Hockney, tableau vendu 7,9 millions de dollars chez Christie's.

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