Un calendrier réalisé par le photographe Oliviero Toscani, composé de clichés de pubis, soulève la polémique

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 17 janvier 2011 - 314 mots

FLORENCE (ITALIE) [17.01.11] – Le photographe Oliviero Toscani, provocateur patenté, crée de nouveau la controverse avec sa dernière réalisation. Il s’agit d’un calendrier illustré de clichés de pubis féminins en gros plan. Des groupes féministes se mobilisent contre sa publication. Toscani bénéficie du soutien de Vittorio Sgarbi, influent et controversé critique d’art italien.

Oliviero Toscani est un habitué des polémiques, notamment pour les campagnes de publicité qu’il a signées pour la marque Benetton et pour la campagne de sensibilisation contre l’anorexie. Sa nouvelle création soulève également la polémique ; le photographe vient de réaliser un calendrier, pour le consortium toscan Vera Pelle qui réunit des sociétés de tannage de cuir. Ce calendrier se compose de douze photographies montrant des pubis féminins en gros plan.

Ces clichés ont suscité l’indignation de plusieurs associations féministes italiennes, mais également la réprobation du conseil municipal de Florence qui a demandé au consortium de ne pas le diffuser. Mara Carfagna, ministre pour l’Egalité des Chances, a vivement critiqué le calendrier. Le photographe ne s’est pas privé de rappeler le passé de la ministre, Miss Italie 1997 qui avait posé nue pour le calendrier d’un magazine masculin, avant de conclure « son calendrier était vraiment vulgaire, pas le mien ».

Saisi par la ministre, le comité de régulation de la publicité (IAP) demande que le calendrier ne soit pas vendu. Il n’empêche, le calendrier, déjà tiré à 76 000 exemplaires, devrait être distribué comme supplément à l’édition italienne de Rolling Stone. Le photographe dispose d’un soutien de poids, Vittorio Sgarbi, critique d’art lui aussi à l’origine de plusieurs polémiques. Comme le rapporte La Repubblica, lors de la présentation du calendrier, Sgarbi a invectivé un membre de l’association féministe Frida et a conclu la discussion en entamant un strip-tease. Le critique d’art et commissaire du Pavillon italien de la Biennale de Venise 2011 a ainsi fini la conférence en chemise déboutonnée.

Légende photo

Oliviero Toscani - 2008 - photographe Eirik Solhei - Licence CC BY SA 2.0

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