David Liot quitte l’imbroglio rémois pour Dijon

Le départ de David Liot, acté cette semaine, clôt quinze ans d’une riche expérience rémoise pour ce conservateur, qui vient par ailleurs d’être nommé au Conseil scientifique de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA).

Ce spécialiste des XIXe et XXe siècles, diplômé de l’Ecole du Louvre et de l’Institut national du Patrimoine, a alterné depuis l’an 2000 des expositions grand public (« Foujita monumental ! Enfer et paradis » en 2010), souvent à forte tonalité locale, et des expositions plus savantes (« Grand Jeu et surréalisme » en 2004, « De Corot à l’art moderne » en 2009), faisant du musée de Reims une institution à la programmation respectée. La dernière exposition en cours, « Jour de guerre et de paix, regards franco-allemands », a reçu un bon accueil critique.

Il va prendre la direction des musées et du patrimoine de Dijon, vacante depuis le départ de la direction du Musée des beaux-arts de Sophie Jugie pour le Louvre en mai 2014.

David Liot a toujours été discret sur l’avenir maintes fois repoussé du grand musée de Reims, s’estimant lié par un devoir de réserve vis-à-vis de son employeur, mais on comprend que son départ est consécutif à l’abandon du projet de grand musée et le nouveau contexte politique. Après la démission de la directrice des affaires culturelles, dans la logique de l’alternance politique, ce sont coup sur coup les directrices du Manège (théâtre national) et de la Cartonnerie (Musiques actuelles) qui ont récemment quitté leur poste.

La municipalité devra vite rassurer les acteurs locaux sur sa capacité à s’inscrire, malgré tout, dans une certaine continuité.