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À Valence, un palais réhabilité en centre d’art 

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · Le Journal des Arts

Le 5 mars 2023 - 437 mots

La Fondation Hortensia-Herrero inaugurera son centre d’art contemporain en novembre prochain, après un an et demi de travaux

Façade restaurée du Palais Valeriola, qui abritera le futur Centre d'art Hortensia Herrero (CAHH) à Valence en Espagne © Fondation Hortensia Herrero
Façade restaurée du Palais Valeriola, qui abritera le futur Centre d'art Hortensia Herrero (CAHH) à Valence en Espagne.
© Fondation Hortensia Herrero

Valence (Espagne). Le futur centre d’art contemporain est un projet né il y a trois ans sous l’impulsion de la Fondation Hortensia-Herrero, créée en 2012 pour restaurer le patrimoine artistique et diffuser l’art contemporain. Ce nouveau lieu entend apporter un nouvel élan à la culture dans la province valencienne. La collection privée de la femme d’affaires originaire de Valence, Hortensia Herrero, qui comprend plus de deux cents œuvres d’Anselm Kiefer, Andreas Gursky, Georg Baselitz, Anish Kapoor et d’artistes du XXe siècle tels que Jean Dubuffet et Eduardo Chillida, y sera exposée. Le sculpteur catalan Jaume Plensa devrait également réaliser une intervention in situ. Des expositions temporaires d’artistes reconnus à l’international sont aussi prévues.

Avec ce nouveau centre d’art, la mécène espagnole veut faire de sa ville natale un nouveau pôle d’attractivité pour les amateurs d’art contemporain. Sa fondation a déjà fait bénéficier la Communauté valencienne d’expositions d’artistes contemporains d’envergure, tels que Tony Cragg, Manolo Valdés, Ron Arad et Jaume Plensa. Ces artistes devraient aussi exposer leurs œuvres dans le futur musée.

Dans un palais baroque

Bénéficiant d’un investissement total de 40 millions d’euros (comprenant les œuvres d’art elles-mêmes), le nouveau centre d’art sera niché dans le palais Valeriola, palais baroque construit au XVIIe siècle, situé en plein centre historique de la ville, et occupera un espace de 3 500 m2 répartis sur quatre niveaux. Les découvertes archéologiques faites lors de la restauration du palais – une partie d’un cirque romain du IIe siècle et une cour islamique – seront intégrées dans la structure de l’édifice de manière à être exposées aux visiteurs. 

Le public vient de découvrir la façade du palais, dont la restauration a duré neuf mois. Une intervention importante a été nécessaire sur les façades principales du palais, qui étaient très détériorées. « Une réintégration picturale des motifs floraux a été réalisée sur les corniches de la terrasse, les balcons en fer forgé d’origine ont été restaurés », explique Amparo Roig, associée chez Erre Arquitectura, en charge des travaux. « Les pierres de taille d’origine ont été nettoyées et les frontons néoclassiques à nouveau protégés », ajoute-t-elle dans un communiqué.

Le palais entre dans sa dernière phase de réhabilitation avec les finitions internes (éclairage, parquet et peinture notamment), l’aménagement du jardin et la mise en service de la climatisation, de la ventilation et des installations audiovisuelles.

Une cour intérieure reliera enfin les bureaux du centre d’art, situés dans un bâtiment attenant au palais, d’une superficie d’environ 500 m2 sur deux étages, qui abrite également des éléments picturaux décoratifs importants, comme une peinture ornementale reproduisant le mythe de Gaïa, dans la salle principale.  

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°606 du 3 mars 2023, avec le titre suivant : À Valence, un palais réhabilité en centre d’art

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