Musée - Vandalisme

Un touriste s'en prend aux œuvres des musées du Vatican

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 10 octobre 2022 - 325 mots

ROME / ITALIE

Un américain a jeté par terre deux bustes romains antiques après s'être vu refuser une audience avec le pape François.

Des bustes en marbre dans la Galerie lapidaire du Musée Chiaramonti (musées du Vatican) © Photo Ludovic Sanejouand
Des bustes en marbre dans la Galerie lapidaire du Musée Chiaramonti (musées du Vatican).
© Photo Ludovic Sanejouand

L'incident a eu lieu mercredi 5 octobre vers midi dans la galerie Chiaramonti, créée sous le pape Pie VII Chiaramonti en 1807. La galerie abrite l'une des plus grandes collections de portraits romains en marbre au monde dont la célèbre statue d'Auguste trouvée à Prima Porta.

Selon le journal romain Il Messaggero, un touriste américain qui visitait la galerie a demandé à rencontrer le pape. Après avoir essuyé un refus, le visiteur a jeté deux bustes en marbre de leurs étagères avant d'être arrêté par le personnel de sécurité du musée puis par la gendarmerie. L'auteur de l'acte de vandalisme souffrirait de problèmes de santé mentale.

Le Vatican a déclaré au Corriere Della Sera que les dommages subis par les bustes « ne sont pas significatifs, les visages n'ont pas subi de grands dommages, peut-être qu'un des deux spécimens a perdu un morceau du nez ». Ces bustes ont été transportés vers l'atelier de restauration des marbres des Musées du Vatican, précise le journal.

Ce n’est pas la première fois que des œuvres d’art sont vandalisées en Italie. En avril dernier, un touriste a fait s'écraser un drone sur un palais du XVe siècle. En juin, un couple d'Américains a jeté leurs scooters électriques en bas de la piazza di Spagna, causant des dommages estimés à 25 000 euros, selon le quotidien italien La Repubblica. Le même mois, un touriste d'Arabie saoudite a saccagé le célèbre site en descendant accidentellement au volant de sa Maserati les marches de l’escalier baroque.

Aucun de ces incidents n'est néanmoins comparable à celui de mai 1972, lorsqu'un homme avait frappé à coups de marteau la statue la Pietà de Michel-Ange, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, lui endommageant le bras, le nez et les paupières. Depuis sa restauration, la sculpture est désormais protégée par un panneau à l'épreuve des balles.

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