Un nouvel abri pour l’autel d’Auguste

Meier élimine l’héritage mussolinien

Le Journal des Arts

Le 4 juillet 1997 - 222 mots

Si les fonds consacrés par la loi \"Rome capitale\" à la commémoration du second millénaire le permettent, l’Ara Pacis Augustae – l’autel de la paix d’Auguste – sera doté d’une nouvelle structure, dont le projet a été confié à Richard Meier.

ROME. Richard Meier, l’architecte américain auteur du siège de Canal à Paris, du Musée d’art contemporain de Barcelone et du futur Getty Center, s’est vu confier la réalisation d’un nouvel abri pour l’autel de la paix d’Auguste, à Rome, qui pourrait également accueillir un petit musée. Autel en marbre édifié en l’an 9 av. J.-C. par Auguste pour célébrer sa victoire sur Antoine et Cléopâtre à Actium en 31 av. J.-C., les parois de l’Ara Pacis sont décorées de bas-reliefs illustrant la fondation de Rome et l’essor de la dynastie julio-claudienne. En 1938, grâce à une nouvelle technique permettant de solidifier le sol marécageux sur lequel le monument avait été érigé, la plupart des fragments qui le composaient ont pu être retrouvés et remontés sous une structure en béton et en verre. Toujours soucieux de mettre en évidence une continuité entre la cité d’Auguste et la Rome fasciste, Mussolini avait fait inscrire sur les murs extérieurs de ce monumental abri la Res Gestae, récit autobiographique rapportant les exploits d’Auguste traduit et inscrit sur tous les murs des temples de l’Empire romain.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Un nouvel abri pour l’autel d’Auguste

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