En cours de construction en Essonne, le Centre Pompidou Francilien prévoit 17 000 m2 de réserves et 2 500 m2 d’espaces d’exposition.
Au sud de Paris, non loin d’Orly, un nouveau musée est en train de sortir de terre. Le Centre Pompidou Francilien – fabrique de l’art, devrait ouvrir à l’automne 2026, à Massy (Essonne), sous la direction d’Alexia Fabre, ancienne directrice des Beaux-arts de Paris. Une ouverture qui devrait compenser en partie la fermeture du bâtiment historique de Beaubourg pour les cinq années de travaux à venir. Au départ, le projet portait sur la construction de réserves destinées à répondre à la grande dispersion de la collection du Musée national d’art moderne estimée à 150 000 œuvres. La majeure partie d’entre elles est aujourd’hui entreposée en dehors du Centre Pompidou, dans des entrepôts loués et dans des conditions pas toujours optimales. Au moins deux projets d’extension en banlieue sont d’abord envisagés puis abandonnés. Et puis, à la suite de l’appel à manifestation d’intérêt du Centre Pompidou auprès des collectivités territoriales, la proposition de Massy est retenue, en raison notamment de l’implication des acteurs sur place fédérés autour de ce nouvel équipement et de l’engagement financier des collectivités locales. Cette implication du territoire a fait évoluer le projet d’un équipement de conservation et restauration vers un lieu de valorisation des collections et des métiers du Centre, ouvert au public. Par ailleurs, et dans un souci de mutualisation des réserves, le bâtiment associe également celles du Musée national Picasso Paris. Une évolution du projet qui a un impact sur son coût global qui s’est envolé, évalué à plus de 254 millions d’euros, selon un récent rapport de la Cour des comptes. Plus qu’un bâtiment technique, l’agence PCA-Stream a conçu une nouvelle antenne du Centre Pompidou, destinée à la fois à la conservation et restauration des œuvres (17 000 m2) et à leur présentation, avec des espaces d’expositions temporaires (2500 m2). Les réserves occuperont trois niveaux dont un réservé aux 5 000 œuvres du Musée Picasso. Les pièces plus lourdes et volumineuses seront entreposées au rez-de-chaussée. Cette double fonction du bâtiment se traduit par deux façades au traitement bien différencié. D’un côté, un monolithe clos, avec le contrôle de la lumière naturelle dans les ateliers pour respecter les principes de conservation et restauration. De l’autre côté, une façade qui s’ouvre sur le parc de la Blanchette et son lac. Une coursive en bois le long du premier étage et un belvédère en dernier étage permettront aux visiteurs d’admirer le paysage arboré. Tant par son volume global que par l’escalier évoquant la fameuse chenille-signature de Beaubourg, cette façade constitue un hommage au bâtiment conçu par Renzo Piano et Richard Rogers, qui fêtera, en 2027, ses cinquante ans.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Un nouveau Centre Pompidou à deux visages
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°791 du 1 décembre 2025, avec le titre suivant : Un nouveau Centre Pompidou à deux visages







