Collectionneurs

Un mécène pour Buenos Aires

E. Costantini fait construire un musée pour sa collection

Par V. Verlichak · Le Journal des Arts

Le 25 août 2000 - 326 mots

Eduardo Costantini, président de la société d’investissements Consultatio, a décidé de la construction d’un musée à Buenos Aires pour abriter sa collection d’art moderne d’Amérique latine.

BUENOS AIRES (de notre correspondante) - Prévu pour être inauguré en mars 2001, le Musée d’Art latino-américain de Buenos Aires (MALBA) est l’œuvre des architectes argentins Gastón Atelman, Martín Fourcade et Alfredo Tapia, choisis parmi 445 candidats internationaux par un jury composé de Norman Foster, César Pelli, Mario Botta et Kenneth Frampton. Situé sur l’Avenida Figueroa Alcorta, quartier huppé de la ville où le prix du mètre carré est de 2 500 dollars (environ 17 000 francs), l’institution disposera d’un espace d’exposition de 2 400 mètres carrés, d’une bibliothèque multimédia, d’un auditorium de 300 places, d’une boutique, d’un restaurant et d’une cafétéria. D’un coût de 20 millions de dollars, le projet est supervisé par la Fondation Costantini qui gère aussi l’attribution d’un prix annuel de 50 000 dollars. Président du conseil d’administration, Eduardo Costantini a confié la direction du musée à Agustín Arteaga, directeur du Palacio de Bellas Artes de Mexico, en charge pour lui d’entretenir des liens étroits avec les musées de l’ensemble du continent américain par l’intermédiaire de programmes d’échanges et d’expositions itinérantes. Sont déjà programmées une rétrospective de Lasar Segall provenant du musée Segall de São Paulo au Brésil, et une exposition Guillermo Kuitcas en octobre 2001, organisée par Paulo Herkenhoff du MoMA de New York. Mais à tout seigneur, tout honneur, le musée ouvrira ses portes avec une présentation de toute la collection Costantini, dont un autoportrait de Frida Kahlo, acquis il y a peu chez Christie’s New York pour 5 065 750 dollars (plus de 34 millions de francs), et quelque 200 tableaux et sculptures d’artistes latino-américains, dont l’Autoportrait aux singe et perroquet de Frida Kahlo, la Composition symétrique en noir et blanc de Joaquín Torres-Garcías, Abaropú de Tarsila do Amarals et Sans pain et sans travail de Antonio Bernis, réunis au fil des années.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°109 du 25 août 2000, avec le titre suivant : Un mécène pour Buenos Aires

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