Santa Maria Novella au sec

Florence restaure les fresques de la Chapelle des Espagnols

Le Journal des Arts

Le 4 juillet 1997 - 327 mots

Endommagées par des problèmes persistants d’humidité, les fresques d’Andrea da Firenze pour la chapelle des Espagnols, dans le cloître de l’église Santa Maria Novella de Florence, retrouvent une seconde jeunesse sous la houlette de la surintendance aux Biens artistiques.

FLORENCE. La salle capitulaire du cloître de Santa Maria Novella a reçu le nom de chapelle des Espagnols après son affectation à la célébration des offices religieux des nobles de la suite d’Éléonore de Tolède, l’épouse de Cosme Ier de Médicis, arrivée à Florence en 1590. La salle, construite entre 1350 et 1355 par Fra Jacopo Talenti, est ornée de fresques exécutées vers 1366-1368 par Andrea da Firenze, avec la collaboration de Niccolò di Pietro Gerini et d’Andrea del Biondo. Dans ce cycle à la gloire de l’ordre dominicain, censé sauver l’humanité de l’hérésie, figure une représentation de ce qui pourrait être le projet original d’Arnolfo di Cambio pour le dôme de Florence, Santa Maria del Fiore. En 1995, une fois achevée la restauration du mur du fond – La Passion –, la paroi gauche – Triomphe de saint Thomas d’Aquin – a été assainie et consolidée. Endommagé lors de la grande inondation de 1966, le mur avait également souffert de l’humidité ambiante due à la présence d’une chaudière dans la caserne de carabiniers contiguë. Les travaux portent actuellement sur la paroi de droite – L’exal­tation de l’œuvre des Domi­nicains (Via veritatis) –, qui souffre des mêmes problèmes d’humidité et d’infiltration d’eau. Le diagnostic technique a montré que les fresques n’ont été exécutées que partiellement sur enduit frais et que nombre de finitions ont été faites a secco. S’y’ajoutent des interventions a tempera, effectuées lors de restaurations successives au XVIIIe siècle et après 1966. Pour mener à bien ces travaux, le ministère des Biens culturels, qui a déjà apporté 150 millions de lires en 1996 (510 000 francs), a décidé d’y consacrer un budget supplémentaire de 200 millions de lires (680 000 francs), que la municipalité devrait compléter.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Santa Maria Novella au sec

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