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Nouveau report de l’ouverture du Musée des beaux-arts de Brest 

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 21 octobre 2025 - 408 mots

Touché par une contamination fongique, le musée restera fermé jusqu’à au moins 2033 pour restauration et mise aux normes.

Le Musée des beaux-arts de Brest © Dominique Poulmarc'h - BY-SA 3.0
Le Musée des beaux-arts de Brest.

Déjà reportée en début d’année, puis de quatre ans, l’ouverture du Musée des beaux-arts de Brest ne devrait pas avoir lieu avant 2033, voire 2034. Réza Salami, adjoint au maire chargé de la politique culturelle, précise dans la presse régionale : « On ne fait pas ça par plaisir, mais parce qu’avant tout, un musée a le devoir de préserver ses œuvres afin de les transmettre aux générations futures ». L’établissement, confronté à une infestation de champignons, prévoit également la requalification et l’agrandissement de son bâtiment pour un budget estimé entre 30 et 40 millions d’euros.

Lors de la fermeture hivernale du musée début 2025, destinée à la maintenance et au contrôle des collections, des champignons avaient été découverts sur 18 des 190 œuvres exposées au rez-de-chaussée et au premier étage. Le musée avait alors décidé de prolonger la fermeture pour traiter les tableaux concernés. En mars, le musée avait finalement annoncé qu’il resterait fermé jusqu’en 2029, date prévue pour le déménagement des collections dans le nouveau pôle de conservation, où les conditions de préservation seront optimales. Cette précaution est justifiée, selon la restauratrice Gwenola Corbin : « Elles [les moisissures] font des taches irréversibles qu’on ne peut cacher qu’en faisant de la retouche. » Elle ajoute : « Les moisissures peuvent traverser le revers et provoquer des soulèvements de couches picturales. »

En 2014, des traces de moisissures avaient déjà été observées dans les collections, et l’établissement avait eu du mal à les éradiquer. Elles sont réapparues en 2018, entraînant une fermeture de deux semaines pour traiter le mycélium.

Le bâtiment, construit en 1968 n’est plus aux normes muséales, comme le souligne Réza Salami : « Ce musée est construit en béton, matériau qui n’est pas réputé pour laisser l’air circuler correctement. De plus, les verrières du toit créent des chocs thermiques. Tout cela ne permet pas de réunir des conditions optimales pour conserver les œuvres. »

Ces incidents répétés ont conduit les élus à lancer un programme de création d’un pôle de conservation, doté d’un budget de 9 millions d’euros. Sa livraison, prévue au plus tôt pour 2028, ne permettra toutefois pas de rouvrir le musée avant cette date. La requalification et l’extension du bâtiment seront réalisées après le déménagement des œuvres. Les travaux devraient permettre de tripler les espaces d’exposition et de réhabiliter le bâtiment afin d’assurer des conditions de conservation optimales grâce à de nouveaux systèmes d’aération.

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