Musées - L'essentiel de la quinzaine : Munch et Thomas Schütte, pollution visuelle, patrimoine roumain et menace sur le Nil

Par Nathalie Eggs · Le Journal des Arts

Le 2 mars 2016 - 494 mots

Un nouveau Musée Munch en 2020
OSLO - La voie est libre pour la construction du musée en front de mer abritant la donation d’Edvard Munch. Le projet avait suscité de nombreuses oppositions avant qu’il ne soit voté en 2013, puis avait été retardé à cause du chantier voisin de la nouvelle bibliothèque municipale. Raymond Johansen, maire d’Oslo depuis 2015, a déclaré que la Ville prévoyait l’ouverture du musée pour 2020. C’est la version initiale et controversée de l’édifice, conçu par l’architecte espagnol Juan Herreros, qui verra le jour dans le quartier de Bjørvika. Le chantier s’élève à 282 millions d’euros.

Thomas Schütte construit son musée
HOMBROICH - L’artiste allemand Thomas Schütte construit un musée qui hébergera ses sculptures. Située à 16 km de Düsseldorf, à Hombroich, la structure de 700 m2, avoisine le Museum Insel Hombroich, où se trouve la collection de l’homme d’affaires Karl-Heinrich Müller. L’artiste a conçu lui-même la structure de son musée et en a confié l’exécution à l’agence RKW Architects.

Pollution visuelle
MEXICO
- Depuis une semaine, une pétition (notamment signée par Hans Ulrich Obrist, Gabriel Orozco, Francis Alÿs, Richard Long ou encore Alejandro Iñárritu) circule dans la capitale mexicaine. Elle s’indigne contre les quatre derniers des huits étages d’une extension de la faculté de sciences politiques et sociales de l’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), construite il y a un an. Cette tour fait obstacle au panorama exceptionnel visible depuis un parc de sculptures construit au cœur du campus de l’UNAM par un collectif d’artistes en 1979. Mais le coût d’un démantèlement total approcherait les 30 millions de pesos (1,50 M €).

Patrimoine roumain en danger
BUCAREST -
Après l’alerte donnée par le Fonds mondial pour les monuments (WMF) en octobre dernier, le ministre de la Culture roumain, Vlad Alexandrescu, a annoncé son souhait de créer un « fonds d’urgence pour le patrimoine ». Plus de 600 monuments du pays étant en danger, le ministère de la Culture et l’Institut national du patrimoine vont commencer un inventaire national, afin que des fonds soient alloués à la restauration des monuments en danger. Au début du mois, la Roumanie a par ailleurs demandé à l’Unesco de classer le site minier de Rosia Montana (nord-est du pays) au patrimoine mondial de l’humanité.

Menace sur le Nil
Le CAIRE -
Une étude menée par un professeur d’archéologie à l’Université du Caire montre que les sites archéologiques en Éthiopie, au Soudan et en Égypte pourraient être endommagés par le barrage de la Renaissance, en cours de construction à la frontière de l’Éthiopie et du Soudan. Ces sites situés à proximité du barrage risqueraient d’être submergés par les eaux, tandis que ceux des régions plus éloignées, au Soudan et en Égypte, pourraient être affectés par la baisse du niveau des eaux. Le temple d’Abou Simbel à Louxor serait ainsi directement menacé par l’ébranlement des sols. Cette thèse est néanmoins réfutée par d’autres spécialistes qui estiment au contraire que le barrage pourrait stabiliser le niveau des eaux.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°452 du 4 mars 2016, avec le titre suivant : Musées - L'essentiel de la quinzaine : Munch et Thomas Schütte, pollution visuelle, patrimoine roumain et menace sur le Nil

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