Les choix d’une restauration

Le Journal des Arts

Le 18 juillet 2007 - 213 mots

Édifice complexe érigé au XIIIe siècle sur la muraille gallo-romaine de la cité de Namnètes puis rasé pour être reconstruit par François II, le château des ducs de Bretagne a connu différentes étapes de construction et a subi de nombreuses transformations. Dirigée par Pascal Prunet, architecte en chef des Monuments historiques, l’équipe de restauration a pris le parti de rendre visible ces bouleversements survenus au cours des siècles. Le public pourra ainsi découvrir les marques révélant les changements de niveau dans les murs et soubassements. Les travaux intérieurs soulignent la monumentalité des volumes, l’épaisseur des murs, la finesse des croisées d’ogives, la beauté des voûtes, poutres et cheminées. La sauvegarde des maçonneries de tuffeau a constitué l’une des interventions les plus délicates. Très fragile, ce matériau s’est dégradé plus vite que les autres. Les interventions ont consisté à dessaler la pierre, à la sécher, puis à la badigeonner de lait de chaux pour l’isoler de la pollution, de l’humidité et de la pénétration fatale du sel. Une méthode jusque-là inédite qui a exigé le savoir-faire d’une vingtaine de maçons et tailleurs de pierre spécialisés. Un soin particulier a également été apporté aux charpentes des trois salles supérieures du Grand Gouvernement, qui ont été déposées élément par élément avant d’être soit restaurées, soit remplacées.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°253 du 16 février 2007, avec le titre suivant : Les choix d’une restauration

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