Musée

Le V&A acquiert des objets d’un groupe écologiste

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 3 août 2019 - 361 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Le musée fait entrer dans ses collections des drapeaux, des affiches et le premier tract du collectif Extinction Rebellion.

Extinction Rebellion © Julia Hawkins
Extinction Rebellion

Seulement 9 mois après sa première action publique, le mouvement environnemental britannique Extinction Rebellion (XR) fait son entrée dans un musée. Non pour y manifester cette fois, mais pour y être exposé. Le Victoria & Albert Museum (V&A), prestigieuse institution londonienne spécialisée dans l’art et le design, a annoncé vendredi 26 juillet avoir intégré à sa collection permanente plusieurs objets du groupe en raison de  leur impact visuel et de leur portée politique.

L’acquisition comprend des drapeaux bleus, verts et roses utilisés durant des protestations, un tampon reproduisant le logo d’Extinction Rebellion – un symbole en forme de « X » évoquant un sablier - ainsi que le premier tract du groupe, « Declaration of Rebellion »

Ces pièces ont toutes été données par le groupe d’activistes. L’acquisition par le V&A s’est réalisée dans le cadre du programme « Rapid Response Collecting », initié en 2014 par l’institution qui a pour mission de « collecter des objets contemporains liés aux moments majeurs de l’histoire moderne ». « Les objets que nous amenons au musée via ce programme représentent la manifestation d’un bouleversement social, technologique et économique », a précisé Corinna Gardner, conservatrice du design et du numérique au V&A. 

Selon cette dernière, l’identité visuelle du collectif a eu un rôle majeur dans l’impact du groupe auprès des publics. « Leur première action a eu lieu en octobre, toutes leurs manifestations depuis ont fait montre d’une esthétique singulière, il est intéressant de voir comment, à travers plusieurs choix design, Extinction Rebellion a pu cibler son combat et y apporter une note festive ».

Depuis son lancement, Extinction Rebellion a multiplié les opérations pour alerter à l’échelle mondiale sur l’urgence climatique. À l’instar de Greenpeace, le groupe prône la désobéissance civile non violente comme mode d’action. 
Ainsi, en avril dernier, des centaines de membres d’XR avaient organisé un sit-in au Musée d’histoire naturelle de Londres ainsi qu’à la Tate. Le mouvement revendique aujourd’hui une présence dans 58 pays. En France, une activiste rapportait à l’Express au début de juillet que 6 000 personnes avaient rejoint le mouvement. 

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