Le Musée Despiau-Wlérick entame enfin sa mue

Mont-de-Marsan (Landes). Le Musée Despiau-Wlérick lance enfin son chantier de rénovation et d’agrandissement. Depuis mars dernier, les opérations préliminaires ont débuté dans ce musée dédié à la sculpture figurative moderne, avec le lancement de la phase de désamiantage du lieu. Un coup d’envoi attendu depuis maintenant plus de deux ans, qui laisse envisager une réouverture d’ici à fin 2028 - début 2029.

Initialement, le projet avait été voté en 2022 dans l’optique de rouvrir le musée à l’horizon 2025. Le montant du chantier, lui, était alors estimé à 13 millions d’euros. Mais depuis, la copie a dû être revue. Face à la hausse des coûts de construction, la Ville avait finalement retardé le lancement des travaux. L’enveloppe retenue s’élève désormais à 16,5 millions d’euros, une somme vivement critiquée par l’opposition qui déplore un projet trop coûteux et ambitieux au vu de l’état des finances de la commune. « Le projet est lancé, tout simplement parce que nous sommes prêts, s’est défendu le maire Charles Dayot lors du conseil municipal du 4 mars. C’est un projet qui a du sens en termes d’attractivité, qui tient ses financements et qui peut se mener sans hypothéquer l’avenir. » La Ville devrait prendre en charge au moins la moitié (plus de 8 millions d’euros) et escompte plus de subventions pour financer le reste. « Aujourd’hui, nous avons 3 millions d’euros de subventions fermement notifiées, actées, écrites [de l’État et du Département]. Nous avons 2,6 millions fléchés, confirmés oralement. Il reste environ 2,7 millions d’euros à aller chercher sur la durée du chantier », précise Charles Dayot. La Ville espère notamment bénéficier de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et de subventions européennes.

Le calendrier s’est à présent précisé : l’appel d’offres devrait être lancé courant du mois puis, de mai à juin, interviendra la démolition de l’ancien lycée Saint-Vincent, sur un terrain adjacent que le musée intégrera pour doubler ses surfaces (atteignant ainsi les 1 200 m²). Le projet, piloté par le cabinet Vurpas, prévoit d’y construire une galerie neuve d’environ 600 m² dans laquelle seront exposées des sculptures de la fin du XIXe siècle et de la période contemporaine. Le donjon Lacataye – l’édifice médiéval dans lequel le musée est implanté – constituera toujours le cœur du parcours : ses salles mettront à l’honneur les grands thèmes de la sculpture figurative (figure féminine, enfance, faune et flore, etc.). Mais cette deuxième phase, propre à l’extension et à l’aménagement du musée, ne devrait pas intervenir avant 2026, au mieux. Des fouilles archéologiques seront d’abord menées au début de l’été, et leurs résultats détermineront l’avancée du chantier. De nouvelles réserves restent aussi à aménager au préalable pour désengorger le musée. Un bâtiment sera ainsi construit dans le nord de la ville pour accueillir ses collections, qui rassemblent plus de 2 500 sculptures, 1 000 peintures, 11 000 œuvres graphiques et de nombreuses pièces archéologiques et d’histoire naturelle.