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Le Musée des Sables-d’Olonne va être modernisé

Par Paul Bérat · lejournaldesarts.fr

Le 26 juillet 2022 - 469 mots

LES SABLES-D’OLONNE

A sa réouverture en 2028, le bâtiment de l’ancienne abbaye sera rénové et le musée agrandi, pour un coût de 14 millions d’euros.

L'entrée du Musée de l’Abbaye Sainte-Croix (MASC), le Musée d’art moderne et contemporain des Sables-d’Olonne, avec des sculptures de Pierre-Alexandre Rémy (1er plan) et Bernadette Chéné (2e plan). © Stéphanie Kervella, 2021
L'entrée du Musée de l’Abbaye Sainte-Croix avec des sculptures de Pierre-Alexandre Rémy (1er plan) et Bernadette Chéné (2e plan).
© Stéphanie Kervella, 2021
Courtesy MASC / Musée d'art moderne et contemporain des Sables-d'Olonne

Le Musée d’art moderne et contemporain des Sables-d’Olonne, plus couramment appelé le Musée de l’Abbaye Sainte-Croix (MASC), entame une mue qui, pour près de 14 millions d’euros et au moins quatre ans de travaux, aboutira à un lieu plus grand et plus moderne. L’Abbaye Sainte-Croix, qui l’abrite depuis sa création en 1963, va être entièrement rénovée. Et la médiathèque municipale, avec laquelle il cohabite encore, va être déplacée ailleurs en ville, pour lui laisser tout le loisir d’étendre sa collection. 

Fondée en 1662 par les religieuses bénédictines de Poitiers, cette abbaye, classée au titre des Monuments Historiques, n’a évidemment pas été conçue pour abriter un musée. Il n’y a pratiquement pas d’isolation thermique. Il n’y a pas non plus de ventilation. Le musée s’est adapté tant bien que mal au lieu. Mais les réserves sont dispersées. La bibliothèque est pleine à craquer. Et les collections souffrent d’un manque de moyens nécessaires à leur bonne conservation. 

La municipalité se donne six ans pour y remédier. D’abord, il faudra procéder à la rénovation de l’édifice. Ce qui implique la réfection des toitures, le ravalement des façades, l’isolation des murs, la consolidation des planchers, la révision des descentes des eaux et le changement des huisseries. Puis, viendra le temps de l’aménagement du musée. Sa surface d’exposition passera de 3 000 m2 à 5 000 m2 après le départ de la médiathèque. Les espaces d’expositions temporaires et permanentes seront dissociés. Le parcours de visite sera éclairci. Les collections seront présentées de manière chronologique. « Nous allons leur donner l’écrin qu’elles méritent », promet l’adjoint au maire en charge de la culture Jean-François Dejean. 

Les travaux seront financés par la commune et l’État. L’aide du département a également été sollicitée. « C’est le budget de réfection d’une école. Ce qui est raisonnable pour une commune de 50 000 habitants », indique l’adjoint au maire. Le choix du maître d’œuvre sera fait d’ici 2023. Les travaux devraient commencer au second semestre 2024. Ils devraient prendre environ quatre ans. Et la réouverture du musée est prévue pour 2028. 

Labellisé « Musée de France », le musée dispose d’une collection d’environ 15 000 œuvres. Il attire chaque année près de 20 000 visiteurs. De nombreux artistes des XXe et XXIe siècles y sont représentés. Mais ce sont les fonds des artistes Gaston Chaissac (1910-1964) et Victor Brauner (1903-1966) qui font la fierté du musée. 

En cinquante ans, le musée a déjà réalisé plus de 300 expositions sur des thèmes aussi variés que l’abstraction ou des artistes comme Rancillac, Anita Molinero, Georg Baselitz, Damien Deroubaix ou encore le photographe Emile Savitry (1903-1967). Crée par son premier conservateur Pierre Chaigneau, il est actuellement dirigé par Gaëlle Rageot.

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