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Le Musée des beaux-arts de Valenciennes fermé jusqu’en 2023

Par Charles Roumégou · lejournaldesarts.fr

Le 19 mai 2021 - 392 mots

VALENCIENNES

Le musée entamera sous peu un nouveau chantier de rénovation d’ampleur, le troisième en trente ans. 

Musée des beaux-arts de Valenciennes. © Daniel Jolivet, 2019, CC BY 2.0
Musée des beaux-arts de Valenciennes.
Photo Daniel Jolivet, 2019

Alors que le 19 mai marque le déconfinement officiel des lieux culturels en France, les portes du Musée des beaux-arts de Valenciennes resteront elles fermées. L’établissement s’apprête en effet à connaître une nouvelle campagne de rénovation - la troisième en trente ans - censée prendre fin au terme de l’année 2023.

L’annonce a été faite par le maire de la ville, Laurent Degallaix (UDI), sur son compte Facebook : « un vaste programme de rénovation du bâtiment et de la scénographie est en cours d’engagement afin de faire face au vieillissement du bâtiment et à la conservation des œuvres avec pour objectif de penser le “musée du XXIe siècle” ». L’ossature de l’infrastructure présenterait d’inquiétants signes de fragilité. 

Inauguré en 1909, le Musée des beaux-arts de Valenciennes, un quadrilatère aux façades de briques et de calcaire couronné d’une verrière, avait déjà fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de modernisation entre 1991 et 1995. À l’époque, le projet, confié aux architectes Christian Germanaz et Jean Copin, s’était attaché à mettre en valeur l’architecture existante, avec le doublement de la surface intérieure, le réaménagement du niveau inférieur permettant d’accueillir des espaces de bureaux et de réserves, un auditorium de cent places et des ateliers pédagogiques. 

Un nouveau lifting complet du musée - labellisé entretemps Musée de France en 2002 - s’était de nouveau imposé vingt ans plus tard, de 2014 à 2015, avec pour but d’offrir de meilleures conditions de conservation aux œuvres. Le système de climatisation et de ventilation, le traitement des eaux avec la rénovation des chéneaux en façade, le nettoyage des verrières étaient alors au cœur des préoccupations du chantier. La muséographie avait également été repensée par l’architecte Loretta Gaïtis, et une nouvelle lecture de l’œuvre sculpturale et graphique de Jean-Baptiste Carpeaux, natif de la ville, proposée aux visiteurs. 

À l’occasion de la réouverture du musée en septembre 2015, les collections s’étaient enrichies d’une cinquième œuvre du peintre Antoine Watteau, autre enfant du pays, intitulée La chute d’eau. L’établissement abrite également un fonds de peintures baroques flamandes, issu des saisies révolutionnaires, parmi lesquelles des œuvres de la collection de la famille de Croÿ dont un portrait d’Élisabeth de France (1615) par Frans II Pourbus ou le Triptyque de Saint Étienne (1616-1617) de Pierre Paul Rubens. 
 

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