L’art à toute vapeur

Milan ouvre un nouveau lieu pour la création

Le Journal des Arts

Le 2 mars 2001 - 374 mots

La Ville de Milan vient d’inaugurer un nouvel espace dédié à la jeune création dans d’anciens bâtiments industriels. « L’Usine à vapeur » accueillera, entre autres, résidences d’artistes et expositions.

MILAN (de notre correspondante) - Carminati, Toselli & Co, entreprise de “construction, réparation, vente de matériel fixe pour chemins de fer et voies de tramway”, fut fondée en 1899. Un siècle plus tard, ses hangars que les Milanais avaient baptisé “l’Usine à vapeur”, se sont largement agrandis jusqu’à occuper une superficie de 30 000 m2. Après des années d’abandon, le nom pittoresque leur est resté et ces espaces autrefois périphériques, sont désormais presque centraux. La direction de la jeunesse et des sports de la Ville de Milan, avec la collaboration d’une commission internationale coordonnée par Maria Grazia Mattei, vient d’y créer un pôle de production culturelle pour la jeunesse d’un caractère résolument novateur. Le 21 février, les premières parties restaurées, qui donnent sur une vaste place intérieure, ont été inaugurées par un concert et une série de performances d’artistes. Le 15 mars s’y ouvrira une exposition de jeunes artistes internationaux, intitulée “Short Stories”, conçue par Roberto Pinto.

La nouveauté du projet global concernant la “Fabbrica del Vapore” vient de ce concept de laboratoire d’idées et d’activités. Conjuguant culture et production, l’objectif est de l’orienter vers l’expérimentation, la recherche, le développement et l’exploration de nouveaux langages, savoirs et technologies. Les jeunes artistes seront les protagonistes de la production culturelle, dans un lieu qui prévoit des activités tous les jours de l’année. La moitié de la surface couverte, soit 14 000 m2, est destinée à des expositions et des spectacles, tandis que 7 000 m2 resteront réservés aux productions culturelles considérées comme prioritaires : la musique, le design et les arts graphiques, les arts visuels et la photographie, les nouveaux média, le théâtre, la danse, le cinéma et l’écriture. Une zone interdisciplinaire sera consacrée à l’information, aux archives et à des bibliothèques spécialisées. Des espaces sont aussi prévus pour des résidences d’artistes, et seront divisés en quatre-vingt-dix surfaces de 32 ou 40 m2. La gestion de cet ensemble est actuellement à l’étude. Le programme sera financé en partie par les revenus propres tirés des activités de la Fabbrica, de sponsors et de subventions de l’Union européenne.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°122 du 2 mars 2001, avec le titre suivant : L’art à toute vapeur

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