Église

La Sagrestia Nuova de Michel-Ange restaurée à l’aide de bactéries

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 15 mars 2022 - 276 mots

FLORENCE / ITALIE

Des bactéries ont été utilisées pour enlever les impuretés accumulées pendant des siècles sur le tombeau des Médicis.

Le nouvel éclairage de la Sagrestia Nuova qui abrite les tombeaux des Médicis de Michel-Ange. © Photo Andrea Jemolo.
Le nouvel éclairage de la Sagrestia Nuova qui abrite les tombeaux des Médicis de Michel-Ange.
© Photo Andrea Jemolo.

La chapelle de la Sagrestia Nuova, abritant les tombeaux en marbre de la famille Médicis sculptés par Michel-Ange (1475-1564), vient d’être dévoilée au public à l’occasion le 545e anniversaire de la naissance du maître de la Renaissance, après avoir bénéficié d’importants travaux de restauration. 

Les impuretés, composées de restes de calcite, de silicate et de matières organiques, accumulées depuis un demi-millénaire sur la statuaire en marbre et sur l’architecture funéraire, ont été nettoyées grâce à un gel infusé de bactéries mis au point par des scientifiques.

Onze souches de bactéries ont été testées sur le marbre et trois ont été retenues, les scientifiques s’assurant qu’elles soient non toxiques : Serratia ficaria SH7, Pseudomonas stutzeri CONC11, Rhodococcus sp. Zont. Les méthodes de restauration ont « été testées dès le départ, puis soumises à des contrôles optiques, méthodologiques et scientifiques constants », précise Monica Bietti, ancienne responsable du musée des chapelles Médicis à la tête du projet de restauration.

Une partie du sarcophage était particulièrement altérée par la décomposition du corps d’Alessandro Médicis, souverain de Florence assassiné qui avait été enterré dans la tombe sans être éviscéré, tâchant le marbre. Le marbre du tombeau a retrouvé sa brillance en deux jours grâce à l’une des trois bactéries, Serratia ficaria.

Le tombeau est orné de sculptures des ducs Giuliano di Lorenzi et Lorenzo di Pietro, deux représentants de la puissante famille Médicis, ainsi que de quatre figures allégoriques représentant différents moments de la journée et de celle de la Vierge à l’Enfant. Michel-Ange avait été chargé de sculpter cette sacristie dans la basilique San Lorenzo de Florence en 1520.  

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