La Galerie Borghèse sort de sa torpeur

Réouverture annoncée par le nouveau directeur

Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1996 - 440 mots

Après deux années de vacance, le poste de directeur de la Galerie Borghèse a enfin été pourvu. Alors que seule une partie du rez-de-chaussée est actuellement accessible, Alba Costamagna annonce la réouverture du musée et de la galerie de peintures d’ici le printemps 1997, avant même l’achèvement des travaux.

ROME - Il y a quatorze ans, la chute d’un morceau d’enduit dans une salle du premier étage entraînait la fermeture de la Galerie Borghèse. Cet incident cachait d’importants problèmes de structure, dus à la construction de l’édifice sur des grottes. Le parc qui l’entoure est aujourd’hui encore encombré de gravats, et seule une partie du rez-de-chaussée est ouverte au public, qui peut ainsi admirer les sculptures du Bernin – Apollon et Daphné, L’enlèvement de Pro­ser­pine, David… – et la statue de Pauline Bonaparte par Canova. En revanche, les chefs-d’œuvre du Caravage, de Titien, de Raphaël, de Corrège et d’Antonello de Messine ont été transférés en 1992 dans l’église Grande del San Michele, située dans le quartier du Trastevere. Malgré tout, la Galerie Borghèse accueille 8 000 visiteurs par mois, et l’église 500. Les travaux de consolidation étant prioritaires, ce n’est qu’en 1994 que le ministère des Biens culturels a débloqué 710 millions de lires (2,4 millions de francs) pour la restauration des œuvres d’art.

"La beauté de la Galerie Borghèse a été altérée, déclare le nouveau directeur Alba Costamagna, qui était précédemment directeur des dépôts judiciaires et territoriaux de la surintendance des Biens artistiques et historiques de Rome, mais les travaux se poursuivent activement et le personnel s’efforce de rendre la visite moins pénible."

Multimédia au sous-sol
La restauration de la galerie des Empereurs et des groupes sculptés par le Bernin est achevée (lire le JdA n° 26, juin 1996), le ravalement de la façade devrait bientôt l’être. Le milliard de lires (3,3 millions de francs) débloqué au mois de mars 1996 par la surintendance ne suffira pas à accomplir la totalité des travaux, mais il permettra au moins d’œuvrer sur les salles du premier étage. Seules les interventions les plus urgentes seront menées au rez-de-chaussée, notamment sur le sol en marbre des salles du David et de Pauline. Quant au sous-sol, pour lequel 4 milliards de lires (13,4 millions de francs) seront nécessaires, il devrait accueillir un auditorium, un espace pour les expositions temporaires et une salle équipée de dispositifs multimédias.

Alba Costamagna envisage de rapatrier prochainement les tableaux exposés à l’église Grande del San Michele et de rouvrir le musée au mois de décembre ou, au plus tard, au printemps 1997 : "Les travaux vont durer encore longtemps, mais nous rouvrirons avant que la restauration intérieure soit achevée", promet-elle.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°29 du 1 octobre 1996, avec le titre suivant : La Galerie Borghèse sort de sa torpeur

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