Espagne - Musée

Barcelone

Intérim au Musée national de Catalogne

Le projet muséographique va être revu

Par Roberta Bosco · Le Journal des Arts

Le 1 septembre 1994 - 321 mots

Eduard Carbonell, directeur du Patrimoine culturel, succède à Xavier Barral. La défaite électorale du parti socialiste, la démission du directeur du Prado, Francisco Calvo Serraller, et les attaques incessantes d’El Paá­s, ont porté le coup de grâce à la situation précaire du directeur du Museo Nacional d’Art de Catalunya (Mnac), Xavier Barral (JdA, avril 1994). Le président du comité de patronage du musée, Ramon Guardans, a annoncé que Eduard Carbonell, l’actuel directeur général du Patrimoine culturel, "n’occupera ce poste que temporairement, afin d’ouvrir le plus rapidement possible les salles d’art roman".

BARCELONE - Eduard Carbonell joue un rôle important dans la politique culturelle catalane. Médiéviste, il est titulaire d’une chaire à l’université autonome de Barcelone. Membre du Comité des musées, il a été l’un des principaux artisans de la loi sur les musées.

L’opposition constante du précédent président du comité de patronage, Pere Duran Farell, n’avait pas permis que sa candidature fût prise en considération. Eduard Carbonell, qui "dans un premier temps, ne pense pas abandonner la direction du Patrimoine", comme l’a déclaré Ramon Guardans, assumerait deux charges en même temps, cumul que l’on a précédemment reproché à Xavier Barral.

Ouverture en 1996
Directeur général du patrimoine culturel, Eduard Carbonell pourra appliquer plus efficacement la politique de rénovation du Mnac, en tenant compte des décisions prises par le comité des musées, exécutif de la politique catalane des musées.

Le président du comité de patronage n’a pas su expliquer pourquoi – le projet muséographique de Xavier Barral ayant été approuvé et les financements accordés –, les travaux de restructuration du musée n’avaient pas été entrepris en février, comme on l’avait annoncé. Eduard Carbonell devra revoir le projet muséographique, ce qui entraînera un retard pour les travaux. Dans la meilleure des hypothèses, les salles ne pourraient ouvrir qu’en 1996, ce qui signifierait que la série de fresques absidales la plus importante d’Europe n’aura pu être vue du public pendant plus de cinq ans.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°6 du 1 septembre 1994, avec le titre suivant : Intérim au Musée national de Catalogne

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