Foire & Salon

Urban Art Fair, âge de raison

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 26 mars 2024 - 363 mots

PARIS

Le rendez-vous annuel du street art marque un retour aux valeurs sûres après l’effervescence des débuts.

L'Urban Art Fair au Carreau du Temple. Courtesy Urban Art Fair
L'Urban Art Fair au Carreau du Temple.
Courtesy Urban Art Fair

Lancée en 2016 par Yannick Boesso, la manifestation parisienne qui a vocation à mettre en avant toute la richesse de la création urbaine, ouvre ses portes le 25 avril pour quatre jours d’exposition. À son bord, 38 galeries, dont 10 sont étrangères et 14 participent pour la première fois ou font leur retour. C’est une bonne occasion de prendre la température d’un secteur en mutation. « Le marché s’affirme et se stabilise, le temps de l’effervescence irraisonnée est terminé. La tendance profonde est à un retour aux valeurs sûres et à l’authenticité. Les collectionneurs recherchent des artistes établis ou des talents émergents ayant un véritable discours artistique. Ils ne veulent plus de plagiaires et de copistes.On assiste à une clarification salutaire, indispensable à la crédibilité de l’art urbain », soulignent Mathilde et Gautier Jourdain, fondateurs de la galerie Mathgoth (Paris). Ils exposent régulièrement à la foire, qui pour eux est « importante, une des plus significatives pour l’art urbain ». Cette année, ils y présentent trois artistes : Gérard Zlotykamien, pionnier du mouvement, qui a fêté l’an dernier les 60 ans de ses Éphémères, Jef Aérosol et l’artiste portugais Bordalo II.Pour cette nouvelle édition, les exposants dévoilent ainsi les œuvres de plus de 100 artistes, aussi bien émergents que confirmés, avec une quinzaine de solo shows à la clé.

dédicaces et performances

Parmi eux, le visiteur peut voir chez Artistik Rezo (Paris), Kashink, la street artiste française ; Mist à la galerie montpelliéraine At Down ; Blade chez Vromm & Varossieu (Amsterdam) ou encore Nasty à la galerie parisienne Brugier-Rigail. La galerie Lezarts Urbains organise quant à elle un duo show, avec JonOne & Onemizer tandis que la galerie Danysz met en lumière les œuvres optico-cinétiques de Sébastien Preschoux – qui réalisera même une œuvre in situ, Jan Kalab et Tomislav Topic. Viennent se joindre à eux André, Vhils, Saype (dont la galerie organise la première exposition solo du 26 avril au 15 juin). Pour dynamiser l’ensemble, un riche programme est proposé : des expositions hors les murs, des dédicaces d’artistes, des cycles de conférences, des performances live ou encore des projections de courts-métrages.

À voir
Urban Art Fair,
Le carreau du Temple, 4 rue Eugène-Spuller, Paris-3e, du 25 au 28 avril.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : Urban Art Fair, âge de raison

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