Espagne

Six Espagnols condamnés pour trafic de faux tableaux

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 27 octobre 2021 - 314 mots

VALENCE / ESPAGNE

Le trafic de faux tableaux espagnols du XIXe, dont un Goya a rapporté plus d’un million d’euros aux malfaiteurs.

Une C4 Picasso de la police espagnole. © D.R.
Une C4 Picasso de la police espagnole.
Photo Wikimedia

L’existence d’un vaste trafic de contrefaçons a pu être dévoilé lorsque l’œuvre de Nicolás Falcó, L’Adoration des mages, vendue 18 000 euros, s’est révélée être fausse. La police de Valence s’est rendue compte de la supercherie lors de la mise en vente de l’original en 2020 sur le marché légal, pour la somme de 45 000 euros. 

L’enquête menée par les agents du Groupe du patrimoine historique de la police de Valence a permis d’interpeler 7 personnes. Les œuvres étaient accompagnées de faux certificats d’authenticité et le tarif a rapporté au moins 1,2 million d’euros aux malfaiteurs, d’après El Mundo. Le prix de vente le plus élevé a été atteint par La immaculada de Francisco de Goya, un tableau vendu pour 900 000 euros. Les autres maîtres (la plupart des peintres espagnols du XIXe siècle) copiés sont nombreux : José Benlliure, Nicolás Falcó, Cecilio Pla, Lucas Villaamil, Benjamín Palencia, López Mezquita, Puig Roda….

Les policiers ont collaboré avec l’Institut Valencià de Conservació, Restauració i Investigació (IVCR + i), le Musée des Beaux-Arts de Valence et le directeur du Musée Benlliure de Valence. Sur les 27 œuvres saisies par les autorités, 18 sont fausses. 

Sur les sept suspects, six ont finalement été condamnés par le tribunal pénal de Castellón pour délit  de fraude. Une peine de dix mois de prison a été retenue à l’encontre de trois d’entre eux, de trois mois pour les trois autres et le dernier a été acquitté, d’après El Mundo.

La revente de contrefaçons sur le marché de l’art est un problème récurrent en Espagne et dans le monde. En mars dernier, la police de Valence avait saisi trois copies d’œuvres de Francisco de Goya, d’El Greco et d’Amedeo Modigliani, proposées sur le marché noir pour 12,5 millions d’euros.  
 

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